Retour à la case Yno

Plus discret dans le milieu du JdR depuis qu’il mène un beau parcours de romancier, Yno s’était toutefois rappelé à notre bon souvenir il y a quelques mois en sortant discrètement un nouveau jeu : Contes de Minuit. Dans la foulée, il nous avait accordé une interview exclusive dans laquelle il nous confirmait avoir toujours des envies de publications de JdR.

Et bien, l’actualité récente du Monsieur le confirme.

Dans un premier temps, Yno s’est levé un lundi (forcément un lundi) en se disant que ce serait sympathique si les rôlistes pouvaient jouer dans l’univers de son dernier roman, Ordo. Pour mémoire, rappelons qu’il s’agit d’un contexte d’urban fantasy contemporaine dans laquelle les héros sont des filles et fils d’immortels qui, forcément, ont deux/trois difficultés dans leur développement personnel pour « tuer le père » et, du coup, compense en faisant des bêtises. Eh, mais c’est taillé pour vos joueurs habituels, ça, non ?

Pour ce faire, l’auteur a publié sur son blog un certain nombre de documents gratuits qui, après la lecture du roman et en utilisant éventuellement les annexes de celui-ci pour approfondir le contexte, permet de jouer sans soucis : une adaptation aux règles maison (Corpus Mechanica) et une splendide fiche de PJ.

Mais l’actualité la plus récente, c’est tout simplement la publication d’un nouveau JdR signé Yno : Paradis Perdu.

On est là dans le domaine de la SF à la Alien ou à la Outland : une aventure spatiale (relativement) réaliste dans un contexte dur qui rappelle à la fois les rigueurs des temps des explorateurs et du Far West mais aussi les problématiques des ouvriers broyés par une machinerie industrielle plus grande qu’eux. Un p’tit pitch pour la route ?

2299.
Terra Nova, une station orbitale de taille modeste à la frontière de l’espace connu.
Eridanos, une navette-cargo qui s’y arrime après trois semaines d’hypersommeil.
Des personnages employés et ouvriers en transit vers Cepheus, la planète la plus proche.
Des problèmes. Des morts.
Beaucoup.

Plus gros scénario (taillé, parait-il, pour une longue nuit blanche) que campagne, on peut quand même invoqué ici l’esprit du burst : il s’agit, si vous préférez, d’un scénario-jeu. Les prétirés sont obligatoires (ils sont au nombre de 5), le background n’est présenté que dans ce qui sera utile pour le scénario et les règles – légères -ne sont là que pour soutenir celui-ci.

Ces règles sont à nouveau une adaptation du système perso Corpus Mechanica qu’Yno commence à avoir pas mal rodé de projet en projet. Pour rappel, le système repose sur 10 verbes d’action auxquels sont associés des D6, de 1 à 6 selon la valeur du PJ. Ces verbes peuvent être combinés à des Spécialités qui affinent un peu ses savoir-faire mais sans le souci d’exhaustivité d’une liste complète de compétences. Les résultats 1//3 sur un dé est un échec. Les 4/5/6 sont des réussites. Il faut une ou plusieurs réussites selon la difficulté de l’action. Enfin, les spécialités permettent de tenter des relances si elles peuvent s’appliquer au contexte. Simple et efficace.

Le livret d’une petite centaine de pages est présenté -comme vous le voyez ci-dessus avec le soin habituel des productions maison d’Yno. On peut se procurer l’ouvrage en PDF ou en POD sur la grosse Lulu.

https://www.misterfrankenstein.com/wordpress/