BBE, la tête dans les étoiles

A l’occasion de la « préco participative » de Starfinder (qui sera effective jusqu’au 11/12), nous avons posé quelques questions à Damien Coltice, de chez Black Book Edtions, pour en apprendre plus sur le jeu et pour que vous sachiez si le jeu est fait pour vous.

 

1. Dire que « Starfinder, c’est Pathfinder dans l’espace » est un peu réducteur. En vrai, c’est quoi les points forts de Starfinder ?

D’abord, le background. Notamment dans sa vocation à accueillir tous les types d’aventures possibles dans le genre Space Opera, mais dans un univers qui a une saveur et une forme d’unité. Si vous connaissez un peu l’éditeur américain Paizo, c’est un peu leur marque de fabrique : reprendre les clichés éculés, et essayer de les moderniser, sans trahir l’esprit d’origine. Pour Starfinder, ils ont proposés deux super idées : la disparition inexpliquée de la planète Golarion (là où se passent tous les scénarios Pathfinder) et la Faille (un événement inexpliqué pendant lequel toute mémoire et information ont disparu).

Deuxièmement, les règles du jeu. Une adaptation très agréable du système de jeu de Pathfinder pour l’ambiance Space Opera, avec des nouveautés intéressantes à tous les niveaux. On reste sur du jeu où le système à une place importante, mais même pour les blasés de Pathfinder, les changements donnent envie de tester.

Enfin, les futures campagnes. Comme pour Pathfinder, c’est le gros point fort sur lequel aucun autre éditeur n’a jusqu’à présent réussi à s’aligner en terme de qualité et quantité d’aventures prêtes à jouer, avec un minimum de préparation pour le MJ.

2. J’ai déjà tout Pathfinder, dois-je racheter tout Starfinder ou des suppléments sont compatibles ?

Il y a suffisamment de différence entre les deux jeux pour les considérer comme des gammes à part. Pour jouer à Starfinder, il faudra Starfinder et ses suppléments. Par contre, si vous possédez certains des ouvrages Pathfinder, vous allez pouvoir vous en servir dans Starfinder, notamment les bestiaires, les sorts, les objets magiques, mais surtout le manuel des plans. C’est plutôt de ce côté là que la compatibilité est intéressante.

3. Tous les rôlistes que je croise me le disent : BBE ne fait que du medfan ! Alors pourquoi éditer Starfinder ? Une erreur de parcours ?

Peut-être que l’explication, c’est… qu’on ne fait pas que du medfan ? ☺

J’en profite pour rappeler que nous éditons Shadowrun (cyberpunk), Eclipse Phase (SF tranhumaine) et Polaris (SF sous-marine) ou encore Deadlands ! Starfinder est également une suite logique de l’excellent partenariat noué avec avec Paizo avec les années. Nos relations avec eux sont exceptionnelles et c’est notre devoir de porter leurs plus ambitieux projets dans l’hexagone. Nous avons eu la chance de tester Starfinder plusieurs fois pendant la création du jeu par exemple, car les équipes souhaitaient avoir des retours de notre part.

4. A l’époque où Starfinder n’était pas encore sortie au US, j’avais vu une vidéo qui présentait le système de combat spatial à base de petites « figurines », donnant un côté très jeu de plateau. Ce système est toujours d’actualité ? Comment sont gérés les combats ?

Oui, c’est vraiment une façon d’implémenter du combat tactique dans le jeu de rôle. Car cela plaît à beaucoup de rôlistes (dont moi, qui ne suit pourtant pas joueur de jeu de plateau ou de figurines). L’usage du Flip-Mat à hexagones et de pions de vaisseau est pratiquement indispensable. L’intérêt ici, c’est vraiment que le jeu tactique type « figurines » vient s’ancrer dans le jeu de rôle et donner un intérêt à ces scènes de combats spatiaux auxquelles tout le monde pense quand on parle de Space Opera. Il s’agit plutôt de pousser l’immersion jeu de rôle que de proposer un à-côté. C’est d’ailleurs une des grosses réussites du jeu, que j’aurai pu ajouter dans ma réponse à ta première question.

5. La force de Pathfinder, c’est ses campagnes. Y aura-t-il la même production pour Starfinder ? Vous connaissez déjà le pitch des campagnes à venir ?

Pour le moment, le rythme annoncé est celui d’une campagne par an (contre deux pour Pathfinder). Nous avons déjà connaissance des pitchs, mais sommes tenus au secret, désolé. On a vraiment hâte de voir les folies que Paizo va se permettre sur Starfinder. A chaque fois qu’ils prennent des risques, c’est souvent inoubliable. Je pense par exemple à la campagne du Règne de l’hiver, qui a osé des choses a priori très « casse-gueule » et qui sont finalement les moments les plus marquants de la campagne. Je ne dis rien, ce serait « spoiler ».

6. Votre partenariat avec Paizo vous autorise-t-il à produire du contenu original ?

Il existe une licence libre Starfinder Compatible, qui fonctionne sur les mêmes principes que ce qu’on connaît plus généralement dans l’OGL 3.5. En clair, n’importe quel fan ou éditeur peut publier du contenu original. Nous avons déjà fort à faire avec les traductions, mais effectivement, on peut envisager du Starfinder made in France.

7. Le jeu est actuellement en souscription. Quels seront les bonus inédits qu’il sera possible de débloquer ?

Nous avons vraiment souhaité proposer une souscription simple et claire pour sortir le jeu le plus rapidement possible. Nous avons également voulu tenter un pari, celui de proposer un jeu beaucoup moins cher, car beaucoup de rôlistes pensent que les tickets d’entrée pour découvrir un jeu de rôle sont trop élevés (une soixantaine d’euros). Donc nous proposons une précommande dont le cadeau principal est le prix bas de 40€, plutôt que des tonnes de bonus (même s’il y en a, évidemment !).

8. Les souscriptions de BBE permettent d’ajouter des pages dans Casus Belli (ex: Numénera). On aura le droit à un petit surplus aussi grâce à Starfinder ?

Ce n’est pas encore prévu, mais comme chaque souscription est imprévisible, qui sait ?

9. Starfinder et Pathfinder peuvent-ils coexister ? N’y a-t-il pas un risque que le fils tue le père ?

Ce sont réellement deux jeux différents, dans les règles finalement, malgré une bonne compatibilité, mais surtout, Starfinder est jeu de Space Opera situé des milliers d’années dans le futur de Pathfinder, quand ce dernier est un pur jeu médiéval-fantastique. Bien sûr, il faut du temps pour jouer les campagnes, mais à notre avis, il n’y a guère de risque, d’autant que Pathfinder est désormais très bien installé, après presque 10 ans de bons et loyaux services.

10. Black Book Editions, ce n’est pas que Pathfinder ou Starfinder, bien au contraire. Quelle est votre actualité pour cette fin d’année ?

Le Règne de l’hiver, dont je parlais plus tôt, sort actuellement en boutique. Nos boîtes d’initiation pour Chroniques Oubliées et Shadowrun sont sorties avant les fêtes de Noël (suivez mon regard… pour Noël, transmettez le virus autour de vous). Pavillon Noir 2e édition vient de partir à l’impression et les prochains projets sur la liste sont Héros & Dragons et le Compagnon Chroniques Oubliées. Bref, des gros projets qui vont étaler leurs sorties sur début 2018.

Une pensée sur “BBE, la tête dans les étoiles

  • 3 décembre 2017 à 12:04
    Permalink

    40€ c’est un prix beaucoup moins cher ? On a pas la même chose en tête quand on parle « d’entrée dans le jeu de rôle » alors 😛

    (et pour ma part, plutôt dubitatif pour le Gap et la disparition de Golarion qui sont vaguement des TGCMs en mode « les Dieux savent mais se taisent, ahahah »)

Commentaires fermés.