Mais, sire, c’est une ca-ta-stro-phe !

Ah mince, on vient de me glisser à l’oreille que j’avais lu trop vite le nom de ce projet et que du coup mon titre était inapproprié.

Oh ben mince, on continue quand même…

Donc, voilà, l’insatiable illustrateur Guillaume Tavernier (oui, voilà, en fait, on n’avait épuisé les jeux de mots autour du patronyme de l’artiste donc pardon aux familles, toussa…) revient nous voir avec un nouveau projet toujours aussi graphiquement alléchant : la Seigneurie de Borth.

Le projet est même déjà financé à 200 % alors qu’il vient juste de commencer. Grosse dynamique pour Guillaume. D’ailleurs, pas de panique en ouvrant la page Game On : https://www.gameontabletop.com/crowdfunding-95.html Ouech, tout y est en anglais mais en cliquant on a aussi la VF. Après avoir fait ses classes chez  nous, l’illustrateur tente en effet l’aventure internationale et les fiches du projet seront imprimées en français et en anglais, le choix se faisant au moment de la commande.

Fiches ?

Oui, La seigneurie de Borth est un mini-cadre de campagne pour tout jeu médiéval fantastique mais elle ne se présente pas sous forme de livre. Il s’agit de produire des fiches géantes (enfin, géantes… du A3, approximativement la taille d’un lapin adulte) présentant chaque lieu emblématique de la région décrite. Le recto présente la vue globale du bâtiment, cette vue peut ainsi être dévoilée aux joueurs. Un peu dans l’ambiance escape game (ou 7th Continent), les joueurs devront faire attention aux moindres détails du dessin, certains ont une importance et sont en lien avec les secrets présentés au verso. Sinon, tant pis pour eux, il va se passer quelque chose d’atroce

Le verso est donc le côté du meneur de jeu. C’est ici que le lieu est décrit avec précision. Vous aurez accès aux passages, aux souterrains, aux PNJ et à leurs secrets. Tous ces textes sont signés de l’habituelle acolyte de Guillaume, Géraud (de Casus Belli notamment). Oui, ils ont songé à nommer leur équipe les Gégés. Mais en fait non.

En tout cas, voilà une façon bien rafraîchissante de présenter un supplément de JdR ! Chez nous, on s’en réjouit. Il est sans doute temps que le JdR se départisse un peu de l’influence du livre pour expérimenter, quand cela se justifie, d’autres formats. Alors, va pour les fiches A3 !

D’ores et déjà, on est sûr d’avoir 15 fiches A3. Si le financement poursuit sur sa lancée, deux fiches seront ajoutées puis des petites fiches A4 pour les PNJ, peut-être un étui (une sorte de récipient, en fait), etc.

Un foulancement simple, lisible et qui se justifie par l’originalité de son format et l’ambition internationale de l’auteur : nous, on approuve ! Pas vous, mécréants ?

Pour finir, je vous suggère cette auto-évaluation : si vous avez réussi à aller jusqu’au bout de cet article sans vous énerver, vous êtes assez solides pour vous risquer à poser des fiches marquées « Seigneurie de Borth » sur votre table de jeu et pour assumer ce qui va arriver ensuite. Vous voilà prévenus.