L’Alcyon passe au PCQTV
De quoi ?
Ah oui, c’est vrai qu’elle a du mal à prendre cette abréviation, on se demande bien pourquoi… Paye Ce Que Tu Veux. Tu fixes le prix toi-même du fichier que tu télécharges. Allez, 0.01 euro, la conscience tranquille.
(…)
De quoi ?
Ah, non, j’ai compris : c’est L’Alcyon que vous n’identifiez pas. Là aussi, ça s’explique. Disons que ce n’est pas la maison d’édition la plus connue quoi. Et qui ne fait pas toujours tout pour qu’elle le soit plus.
Sauf là, assurément. En effet, l’éditeur indépendant a eu une riche idée : tous ses PDF sont donc désormais à prix libre.
Alors, attention, ce n’est pas BBE non plus, on est bien d’accord. Le catalogue se limite à trois jeux petit format mais, comme on dit en pareil cas, c’est l’intention qui compte.
Les jeux concernés sont donc :
– Monostatos : un jeu à narration partagée où les PJ interprètent des sortes de demi-dieux dans un univers de fantasy sur le déclin. Le site de l’éditeur étant particulièrement bien tenu, on y trouve même un extrait d’un de nos anciens Fix sous forme de PDF dans lequel nous évoquions le jeu. Instant nostalgie : 
– La saveur du ciel : un projet, il faut bien le dire, assez expérimental puisque ce jeu d’une quarantaine de pages seulement vous propose de raconter et d’inventer à deux les aventures d’un jeune cuisinier de génie cherchant à atteindre la perfection culinaire. Voilà. Pourquoi pas ? Mais, j’ai aussi envie de dire : pourquoi ?
– Sphynx : c’est le projet que je connais le mieux à titre personnel puisque, moââââ, je ne suis pas du genre à attendre que les jeux soient en PCQTV pour les acquérir, si vous voyez ce que je veux dire. Le pitch du jeu m’a en effet fait rêver d’entrer de jeu :
Bien des civilisations se sont épanouies et ont disparu avant la nôtre. La plupart d’entre elles n’ont rien laissé, emportant avec elles les secrets qu’elles avaient arrachés à l’univers.
Mais tout n’est pas perdu.
Au bout du monde, votre expédition archéologique a découvert une de leurs ruines. Vous êtes déterminés et bien équipés, mais rien ne saurait vous préparer à ce que vous y découvrirez.
Pourrez-vous déjouer ses pièges ? Saurez-vous en percer les mystères malgré les ravages du temps ? Et enfin, supporterez-vous ses réponses aux énigmes du réel ?
Hélas, de mon point de vue, le livre, maigrelet (une étonnante constante des propositions indés) de 85 pages A5, peine à répondre à un tel défi et laisse, en pratique, le malheureux MJ improviser un récit très ambitieux avec quelques bouts de phrases qui tiennent sur un demi post-it. Disons que cela doit être réservé à l’élite de la masterisation car là, moi, je ne le sens pas.
En même temps, je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça, hein ? Le prix étant libre, le mieux, c’est encore d’y aller en deux couches. Dans un premier temps, vous allez sur le site – forcément un lundi ^^ – et vous faîtes votre crevard(e) en fixant le prix à 0 euro. Vous lisez. Et vous retournez recommander le PDF à un prix décent qui, tout en respectant le travail de l’auteur, témoigne de votre degré de satisfaction.
Une belle idée.
La Saveur du Ciel est une proposition de jeu très intéressante, sur un sujet peu (pas?) abordé en jeu de rôle alors que les émissions culinaires sont très populaires en France. C’est un des jeux qui a changé ma vision du jeu de rôle, en me faisant découvrir une autre façon d’aborder le loisir, par la contemplation, par le plaisir de jouer des personnages contemporains dans un contexte tout à fait quotidien.
Alors, clairement les jeux de Fabien Hildwein (l’auteur derrière L’Alcyon) ne sont pas parfaits, mais ils ne méritaient pas une telle critique à l’arrache teinté de mépris pour les jeux indés. Oui, on peut faire de bons jeux de rôle sans avoir 10000 illustrations chiadées et 300 pages d’univers.
Tout à fait. Je vois, Gaël, que tu ne dois pas être un habitué du Fix car sinon tu saurais que nous ne sommes pas vraiment de fervents défenseurs des mastodontes en papier glacé bardés de gadgets foulancés. Et que les jeux indés sont souvent accueillis volontiers et avec bienveillance en ces pages.
Pour le reste, permets-moi en tant qu’acheteur et lecteur de Sphynx d’avoir été déçu par mon acquisition et de ne pas être du tout tenté par le pitch de La Saveur du Ciel. Après, les goûts, les couleurs… D’où la conclusion de cet article : nous saluons et relayons (combien de sites sur le JdR l’ont fait à part nous ?) cette annonce qui permet à chacun de se faire sa propre opinion sur les jeux de L’Alcyon.
Voilà une bonne nouvelle pour l’accessibilité du loisir ! 🙂 L’Alcyon propose en prime un catalogue certes restreint, mais qui couvre quand même des univers et des styles de jeux très variés.
J’ai eu l’occasion de maîtriser une micro-partie de La Saveur du Ciel pendant l’émission de radio de mon association, et cela a très très bien fonctionné. Les règles simples et le caractère « concret » du jeu ont permis aux joueurs de se lancer tout de suite et aux 12 minutes de jeu d’être riches en actions.
Pour ce qui est du ton de l’article, je dirais qu’en effet il peu paraître un petit peu piquant. Mais, personnellement, je sais que c’est le « ton Le Fix » que j’aime retrouver dans les articles : objectifs, avec du recul et une volonté de ne pas taire les éventuels défauts. J’ai aussi le jeu Sphynx dans ma ludothèque, et j’ai été arrêté par le même écueil que Narbeuh : j’avais le sentiment qu’il manquait du contexte ou de l’univers. Toutefois c’est le propre de ce genre de jeu, de proposer une idée, une mécanique simple et de laisser le plus de place possible à la narration et à ce que pourront en faire les participants. Je pense que moi-même en tant que rôliste, je ne suis pas encore assez affûté en improvisation pour me lancer facilement dans le jeu, mais ça viendra j’espère ^^
Une question demeure : Team PWyW ou Team PCQTV ?