[Cthulhu Hack] Libri Monstrorum 1 – Le bestiaire

Albrecht Krijn est un zoologiste hollandais reconnu dans le milieu au point d’avoir un siège au département des sciences de la prestigieuse université d’Amsterdam. Mais tout bascula après un long voyage de deux ans, où il fit énormément de trouvailles mais qui, pour ses pairs, appartenaient plus au folklore et aux mythes et légendes exotique plutôt qu’au vrai domaine de la science.

Son obstination, ajoutée au manque de preuves, fit qu’il fut renvoyé de l’université. La laissant ainsi continuer ses recherches, chez lui, pendant plusieurs années… jusqu’à ce qu’il soit retrouvé mort. Officiellement suicidé. Toutes ses notes et recherches furent détruites par la police.

Sauf quelques manuscrits.

Ce sont ces derniers que le présent supplément nous permet de feuilleter.

Je ne suis pas FOU !

Apres une présentation du professeur défunt et un historique qui revient sur l’origine des créatures du mythe (tres apréciable pour ceux qui ne connaissent pas tout l’univers de Lovecraft sur le bout des doigts), la majeure partie de l’ouvrage se compose d’un bestiaire classé en 3 catégories :

  • Créatures du Mythe qui présente entre autres les Byakhees, les Chiens de Tindalos, les Gnop-Keh, les Habitants de Yaddith, les Mi-go, les Shoggoths et les Vagabonds dimensionnels
  • Créatures des Contrées du Rêve qui traite notamment des Araignées de Leng, des Bêtes Lunaires, des Chats d’Ulthar, des Ghasts, des Horreurs Chasseresses ou encore des Shantaks.
  • Créatures du Folklore qui aborde plusieurs êtres de contes et de légendes, parmi lesquels Banshees, Chiens infernaux, Chupacabras, Gargouilles ou encore Scarecrow.

Chaque créature est présentée sur deux pages : une dédiée au jeu ; présentant brièvement la créature à travers son origine, son histoire et sa description physique (très utile pour introduire le monstre en cours de partie sans le nommer). La page se termine par les statistiques du monstre pour le système Cthulhu Hack.

La seconde page correspond au manuscrit du professeur Albrecht Krijn. Cette dernière est parfois agrémentée de photo, ce qui renforce encore plus l’immersion.

A gauche: La description et les stats. A droite: La page du manuscrit du Zoologiste.

Au final, quand on lit ces descriptions succinctes, efficaces et magnifiquement illustrées, on se demande vraiment si on a besoin de plus.

La réponse est non et pourtant, cerise sur le gâteau, l’ouvrage propose en annexe, pour CHAQUE créature une intrigue pour la mettre en jeu. Elle peut se résumer à une simple scène à intégrer dans votre scénario ou à un scénario à part entière si le meneur prend le temps de suffisamment broder autour.

Vous l’avez compris, l’ouvrage ne se contente pas d’être un simple bestiaire et propose même un scénario inspiré d’un extrait du livre des raisons de Lovecraft :

Des insectes, ou d’autres entités venues de l’espace, attaquent un homme et pénètrent son cerveau, l’amenant à se souvenir de choses inconnues et surprenantes – possible déplacement de personnalité.

Se déroulant dans les année 1925, l’action prend place dans la petite ville minière de Colson. Là où les PJ seront confrontés à des habitants étranges ou de plus en plus « inquiets ». Le scénario propose une multitude d’évenement à mettre en jeu pour nourrir l’intrigue, mais également plusieurs pistes possibles pour arriver au dénouement. Le tout accompagné d’aides de jeu (plans, photos, extrait de journaux) renforçant l’immersion.

A gauche, la carte contenu le supplément. A droite, la carte de la pochette d’aide de jeu vendu à part.
Dans le scénario, la majorité des PNJ ont leur portrait. Et vue les « gueules », il aurait été dommage de ne pas les avoir.

Du jeu, du jeu et encore du jeu, tel est le constat que l’on peut faire après la lecture de ce premier tome de Libri Monstrorum tant il est généreux en contenu et en proposition ludique.

L’éditeur aurait pu s’arrêter là. Mais non. Il reprend deux entrées du bestiaire, Shub-Niggurath (p.46) et Wendigo (p.112) pour leur consacrer un supplément chacun pour, au final, proposer encore plus de jeu.

Les photos permettent d’inscrire l’irréel dans le réél.
A la fin de l’ouvrage, vous trouverez une intrigue par créature présentée dans le bestiaire.