Non, merci
Tel que. Pffff, si les créateurs se mettent à donner des titres comme ça à leurs jeux, on va se retrouver au chômage, nous : même plus de vanne à inventer pour nos titres, rien, la misère.
En effet, Non, merci, c’est bel et bien le titre surprenant de la nouvelle production de Electric Goat.
De… ?
Oui, c’est vrai. D’ailleurs, même le planning du Fix ne vous sera d’aucune utilité sur le sujet. Cela fait un moment que l’on ne parle plus de leur unique sortie, la VF du très bon Psi*Run. Et pourtant, Dieu sait si nous sommes patients chez le Fix. Tenez, par exemple, il y a encore Oh my game! dans notre planning. Ou le 7ème Cercle. C’est dire.
Alors, revenons à ce curieux Non, merci. Au-delà du titre, la proposition de jeu ne manquera en effet pas de vous surprendre, elle aussi :
Dans Non Merci, vous jouerez des membres d’une communauté propre sur elle, pour qui rien n’est pire que de vivre une aventure ou de se faire remarquer. Malheureusement, l’aventure frappe parfois à la porte avec insistance.
Vos personnages seront des Hobbits, des lapins de Zautamauxime ou encore les Dursley. Pas des héros, ni des aventuriers, ni même des gens qui aimeraient bien, au fond d’eux, partir à l’aventure. Simplement des gens aspirant à rester chez eux, au calme.
Une sorte d’anti-jdR, quoi. Il faudra bien soigner le contrat social autour de la table avant de vous lancer, je pense.
Niveau système, on ne va pas du coup s’encombrer avec les super-pouvoirs et les tables de coups critiques. On est sur du léger à base de dés à six faces et de jetons. Ces derniers représentent des points de « normalité », qui peuvent être perdus en cours de jeu si l’on se comporte étrangement, dépensés pour réussir des actions qui sortent de l’ordinaire, ou bien conservés puis dépensés comme points d’expérience.
Le jeu est fourni avec trois scénarios dans des contextes différents : Le tea-time des morts vivants (un petit village anglais bien tranquille), L’éveil du seigneur des prunes (medfan pendant une fête villageoise) et Roswell Parano (contemporain au Nouveau-Mexique où, c’est bien connu, il ne se passe jamais rien).
Ces scénarios sont présentés à l’aide d’organigrammes de ce type :
De fait, il faut que le MJ soit expérimenté et agile afin de faire face à ce que l’auteur appelle lui-même une non-aventure. Ici, le but du jeu est celui de vos plus grands cauchemars de MJ : les joueurs lymphatiques qui attendent juste que ça se passe. Aaaaargh !
Le jeu est en précommande jusqu’au 15 avril. Il est toutefois déjà entièrement écrit par Alexis Lamiable (Mr Electric Goat). Les PDF seront disponibles dès la fin de la précommande et les livres seront livrés sous deux mois après cette date… si les conditions sanitaires le permettent, bien sûr.
A ce propos, on en profite pour relayer une chouette initiative de l’éditeur. Pendant la durée du confinement, 25% des bénéfices de la précommande seront reversés au Samu Social, afin d’aider ceux qui n’ont pas de chez-soi où se confiner. De même, en ce moment, le prix du PDF de Psi*Run a été sensiblement réduit et, surtout, les bénéfices des ventes seront eux aussi reversés au Samu Social.