Vivien n’a toujours pas de Bescherelle

Après Libreté, l’auteur indé Vivien Féasson continue de saccager l’orthographe de notre belle langue française avec son prochain projet : Exploirateur de Bruine. Mot compte double.

Ah, on me glisse à l’oreillette que c’est de la licence poétique. Alors, ça va pour cette fois-ci, circulez.

Après s’être acoquiné avec Sycko pour lancer son jeu post-apo pas comme les autres, Vivien a décidé cette fois-ci de monter sa propre structure pour lancer Exploirateur de Bruine sur les fonds baptismaux : les éditions de l’Averse. Rapport au jeu précédent de l’auteur, Perdus sous la pluie, sans doute.

De fait, le garçon a de la suite dans les idées et tous ces jeux forment une sorte d’univers partagé. C’est pas toujours très gai mais cela a le mérite de la cohérence et de pouvoir ainsi approfondir l’imaginaire original de l’auteur de jeu en jeu. Le fil conducteur est grande ville labyrinthique sans le moindre adulte où il pleut tout le temps et que les enfants perdus hantent sous la menace constante des voraces sirènes de l’averse. En gros. Cela dit, tout ceci relève surtout de l’ambiance et pas d’une quelconque timeline ou autres grands secrets. En clair, Exploirateurs de Bruine reste  parfaitement jouable si on a pas (encore ?) les deux autres.
Cette fois on joue des gosses qui ont assez de courage ou d’altruisme pour s’aventurer hors de la sécurité des enclaves gaminottes, faire la liaison entre les communautés et surtout explorer les bruines mystérieuses pour revenir chargés de trésors et d’histoires à raconter. Bref, un truc pour nous , les rôlistes.
Au niveau du game design, le projet suit l’école OSR et est donc plutôt orienté survie et imagination des joueurs que connaissance du système. Il contiendra les règles, des conseils de jeu et d’adaptation de donjons, des tables de création d’enclaves et deux bruines à explorer (la Maison Corbin et le Cirque).

Au niveau forme, la direction artistique est assurée par Willy Cabourdin, un artiste déjà vu dans le monde du JdR pour des illustrations pour Inflorenza.
L’ondéependance… euh…l’indépendance, c’est bien. Mais pour avoir un chouette bouquin avec les belles illus de Willy, le foulancement, c’est mieux. En cas de saucée… euh… de succès, donc s’il y a du grain… euh… du gain supplémentaire, peut-être un petit bonus ou deux, non ?
Quoi qu’il en soit, le jeu sera donc en financement sur Game on Tabletop dès aujourd’hui et ce jusqu’au 30 novembre.

3 pensées sur “Vivien n’a toujours pas de Bescherelle

  • 18 novembre 2020 à 10:38
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    L’objet semble vraiment de toute beauté ! O_o Il a un vrai caractère graphique bien à lui que j’adore déjà.

  • 20 novembre 2020 à 21:07
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    J’ai vu ça sur Game On Table Top mais le style d’écriture/rédaction avec toutes ces « fôtes » – pour faire « jeunes » en perte d’orthographe ou d’éducation j’imagine ? – rend la lecture et compréhension difficile et diminue l’intérêt premier que j’avais.
    Dur pour moi de m’accrocher à la lecture ne fut-ce que du texte de présentation.
    Une fausse-bonne idée (?) qui usée à outrance rend les choses indigestes et dessert le projet pour une personne néophyte en la matière.

  • 3 février 2021 à 18:46
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    Excellent titre d’article au passage ! ^_^

    Je rencontre la même gêne que toi Pitche. Par contre, j’ai compris ce vocabulaire spécifique comme propre à l’enfance, non pas à une adolescence en décadence. Les enfants ne comprennent pas toujours les mots, font des amalgames, ils en produisent des mots parfois modulés. Je pense qu’il s’agit plus de ça dans le mondaverse.

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