Sortez serpentins et cotillons !

Oui, faisons la fête à LETO (Les Éditions du Troisième Œil) qui nous fait bien plaisir en ajoutant à son planning (il est vrai déjà pas mal chargé) un nouveau projet : la VF de Swords of the Serpentine.

Ce jeu, encore peu connu de ce côté de la Manche, est publié en VO par Pelgrane Press. Comme souvent chez l’éditeur britannique, il s’agit donc de décliner le système maison, Gumshoe. Mais, alors que ce dernier a été créé pour le l’enquête pure, là, il s’agit de l’adapter à un univers… de sword & sorcery ! Si.

Plus que de Conan, SotS (non, ce n’est pas une insulte !) s’inspire visiblement des romans de Fritz Leiber contant les aventures de Fafhrd et du Souricier Gris. Les PJ sont surtout des roublards fragiles mais ambitieux confrontés à des trésors trop grands pour eux, des cités géantes au pouvoir décadent ou des ruines millénaires qui renferment sans doute le meilleur et le pire.

Les PJ seront de véritables héros mais plutôt du genre fouineurs et empêcheurs de tourner en rond dans la cité de Eversink (décrite dans le livre de base) où ils seront le poil à gratter des riches et puissants… s’ils le veulent.

En effet, avec le système Gumshoe, les PJ disposent de nombreuses aptitudes leur permettant automatiquement (sans jet, donc) d’obtenir des pistes d’intrigues politiques, secrets à percer, trésors à voler, etc. A eux de choisir ce qu’ils vont faire de ces pistes : les creuser ou les écarter prudemment.

De façon générale, SotS laisse une très grande liberté aux joueurs et partage largement aussi bien la narration que, plus rare, l’autorité. Ils sont notamment invités à utiliser leurs compétences d’investigation pour des scènes d’action… à condition de justifier narrativement leur effet sur la scène. On retrouve le même contrôle du joueur sur les relations entre les factions (amies et ennemies) qui interviendront dans la campagne ou encore un système de « préparation » en train de devenir classique (raconter après coup à quel point vous étiez bien préparé à faire face à cette menace) notamment dans les scènes d’intrusion. Les joueurs peuvent même inventer les lois de la cité au fur et à mesure de leurs besoins.

Bref, beaucoup de bonnes choses très novatrices (parfois empruntées à 13th Age, un autre jeu phare de chez Pelgrane) qui nous donnent envie de lire tout ça dans la langue de Serge Brussolo sous… euh… peu ? Bah, on n’en sait pas plus pour le moment mais, avec LETO, tout est possible : cela peut être après-demain ou dans trois ans. On verra.

LETO promet que cette version française bénéficiera de nouvelles illustrations. (…) Euh, j’espère qu’il faut bien lire : « des illustrations supplémentaires ». En effet, le jeu est un tout petit peu connu sous nos latitudes malgré tout car l’artiste auteur de sa magnifique couverture est notre Jérôme Huguenin national. Il faut évidemment garder cela et peut-être même peut-on espérer que ce soit bel et bien Jee qui signe ces illustrations additionnelles.

Conformément à ses habitudes, LETO promet aussi d’enrichir la gamme VF de quelques bonus, en particulier un écran de jeu qui est, comme on le sait, l’exception culturelle française (il n’existe tout simplement pas dans la gamme VO). On espère aussi, par la suite, un supplément contextuel.

Une pensée sur “Sortez serpentins et cotillons !

  • 9 juin 2023 à 15:52
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    J’espère surtout que LETO va bientôt lancer son KS Everway…

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