50 ans du JDR : tout savoir sur le Festival de Senlis

Ce weekend, c’est LE festival de JDR à ne pas manquer. Alors que les organisateurs sont pris par monts et par vaux pour les derniers préparatifs, ils ont quand même trouvé le temps de répondre à nos questions. En espérant que cette interview incite les indécis à venir, vous permette de mieux appréhender votre venue, mais surtout de fêter un éventement historique de notre loisir.

Le Fix : Bonjour, nous c’est le Fix. On adore faire du papotage rôliste dans les conventions. Et vous, vous êtes qui ?

Olivier : Olivier, rôliste depuis plus de 40 ans (j’ai décidé d’arrêter de compter les années au délà de 40), j’ai touché un peu à tout dans le jeu de rôle : j’ai écrit directement mon scénario dès que je suis devenu MJ, je suis passé par la création d’une association locale – à Senlis justement, dans les années 80, puis l’inter-associatif, l’écriture pour les magazines de JdR; l’organisation de GNs, la communication de la FédéGN, les Etats Généraux du jeu de rôle, une incursion professionnelle dans les MMORPG où j’avais la double casquette connaissance des jeux et communication. Mais les MMORPG ne peuvent pas offrir une expérience passionnante quand on a vécu tout ce que j’ai vécu, notamment en GN. J’ai eu une période où j’avais moins l’occasion de faire du JdR, en participant aux débuts du SimRacing qui m’amusait plus que les autres jeux vidéo, et à tester plein de bons jeux de plateaux qui sortaient, mais il y en a trop maintenant.

Le Fix : Le festival de Senlis, pour les 50 ans du jeu de rôle fait beaucoup parler de lui. Mais d’un autre côté, c’est aussi la première fois que j’en entend parler. Il y a une super convention de JDR à Senlis qu’on m’aurait caché ?

Olivier : Non, il n’y avait pas de convention avant, nous avons directement attaqué par un vrai festival en ville, la mairie nous ayant donné l’opportunité de le faire durant les Journées européennes du patrimoine. Avoir plusieurs bâtiments avec du cachet dans une belle ville, c’est un plus, cela donnera de meilleures conditions de jeux de que jouer dans des salles combles. Par contre il faudra se déplacer de temps en temps pour profiter de tous les lieux. Sachant qu’avec les Journées du patrimoine, il sera impossible de tout faire, il y a trop de choses à voir, c’est pour ça que nous avons voulu commencer dès le vendredi.

Le Fix : Pour fêter l’événement, vous avez réussit à réunir énormément d’auteurs, d’illustrateurs et de personnalités du jeu de rôle. Comment avoir réussit un tel exploit ?

Olivier : C’est la conséquence de ce que j’expliquais plus haut, avoir connu les auteurs et éditeurs très tôt. En 89 j’avais organisé une convention autour des jeux de rôle français car ils méritaient d’être mieux connus, et de nombreux auteurs avaient déjà répondu présent. Les connaissances, les amis et tous ceux qui ont été enthousiasmés par le projet et l’ont relayé auprès de leurs connaissances ont contribué à faire de ce festival un moment de retrouvailles et de rencontres.

Le Fix : Avec tout ce beau monde, avez-vous également réussit à inviter le soleil ?

Olivier : Il est déjà arrivé et semble vouloir rester jusqu’aux Journées du patrimoine (mais aux dernières nouvelles il y a des risques de pluie le dimanche)

Le Fix : Depuis combien de temps préparer vous ce festival ?

Olivier : Plus d’un an et demi

Le Fix : Le festival va se dérouler sur plusieurs lieux. Est-ce qu’il y a un bâtiment principal où aller ? Ou chaque bâtiment est indépendant ?

Olivier : Le bâtiment principal est l’espace Saint Pierre, une ancienne église du XIe siècle. C’est l’accueil principal, le lieu de salon et de l’exposition, et à 20 mètres de l’autre côté de la rue se trouve la salle des tables rondes.

Le Fix : est-ce qu’il y aura de quoi se restaurer sur place ? Ou dois-je prévoir mon sandwich ?

Olivier : Il y a plein de choix en ville, à 2 pas de l’espace Saint Pierre, il y aura aussi des food trucks à proximité, mais dans certains lieux on peut prendre son sandwich si l’on ne veut pas se déplacer.

Le Fix : Parmi ces bâtiments, il y aura le Prieuré St Maurice dédié au « premiers jeux ». Pouvez-vous nous détailler un peu plus le contenu et à qui s’adresse ces premiers jeux ?

Olivier : Ce sont les jeux orientés débutants, et dans cet espace ce sont des parties courtes sans inscriptions qui seront proposées, principalement à destination des visiteurs qui viennent pour les Journées du patrimoine ou ceux qui n’osent pas s’inscrire à des parties longues.

Le Fix : Ursulin, notre petit nouveau est un peu tête en l’air et il a oublié de se pré-inscrire aux parties de JDR. Est-ce qu’il pourra encore le faire sur place ? Si oui, comment ?

Olivier : Oui il viendra à l’accueil de ceux qui n’ont pas réservé, l’attente sera de ce fait sans doute plus longue. Sous réserve qu’il reste des places quand il arrive. Mais il aura toujours de quoi s’occuper s’il ne peut pas jouer.

Le Fix : Le festival proposera beaucoup de conférences. Dont les horaires de certaines se chevauchent. Est-ce qu’elles seront enregistrées et diffusées ensuite sur le net ?

Olivier : Tout à fait, il est prévu de tout enregistrer, je compte bien pouvoir les regarder ensuite !

Le Fix : Avez-vous une estimation du nombre de personnes attendues ?

Olivier : Ça dépend si l’on regarde les inscrits ou les visiteurs. Des centaines d’inscrits, des milliers de visiteurs, même ceux qui ne connaissent rien aux jeux de rôle devraient être intéressés par l’exposition conçue à deux niveaux de lecture. Nous avons travaillé à une dizaine dessus avec L’association pour la Conservation, l’Etude et la Valorisation du Patrimoine Ludique, dont vous n’avez pas entendu parler et c’est normal : c’est sa première réalisation.

Le Fix : Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour ce weekend de fête ?

Olivier : Qu’il n’y ait pas trop de bugs (plus il y aura d’inscriptions en avance et moins il y en aura), qu’il fasse beau et surtout qu’il y ait une bonne ambiance et que tout le monde prenne du plaisir à faire des rencontres, des échanges, des découvertes de jeux.

Le Fix : Quelle suite y aura-t-il au festival ? Ce sera un rendez-vous annuel ?

Olivier : Non, la mairie de Senlis nous a offert des conditions exceptionnelles cette année et ne pourra faire la même chose tous les ans (quand je dis nous, ce ne sont pas seulement les organisateurs, c’est aussi au monde du jeu de rôle). C’est la première fois qu’un événement occupe plusieurs espaces dans la ville et ce sera une belle expérience, en terme de jeu cela permet d’étaler les tables et d’éviter les nuisances sonores. Il y a une foire médiévale qui a lieu tous les deux ans, nous réfléchirons mais nous ne ferons pas les 50 ans chaque année et pour ma part j’ai du travail à rattraper. Je pense que cet anniversaire marque le passage d’une génération à une autre avec de nombreuses évolutions des pratiques, parfois liées aux nouvelles technologies, en mieux ou moins bien selon les goûts.

Bref, je pense qu’un rendez-vous régulier consacré exclusivement aux jeux de rôle se doit d’exister à proximité de Paris, et qu’il doit être porté par une équipe plus large sur le plan géographique, comprenant des professionnels du jeu. Pourquoi pas à Senlis, ou en alternance avec d’autres villes. Sur le plan cachet et histoire, Senlis s’y prête bien mais il faut tenir compte des capacités d’acceuil si les rôlistes sont plus nombreux à venir au fil du temps.

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