Oh, my GODS !

Enfin, plutôt, Nomdidju !, d’ailleurs, puisqu’il s’agit d’un foulancement pour financer la traduction en version française d’un jeu qui existe déjà en langue anglaise. Bien qu’il émane de créateurs francophones. Mais qui écrivent en anglais.

Enfin, bref, vous l’avez compris : nous allons reparler de GODS.

Le jeu de Bastien Lecouffe Deharme (et Julien Blondel quand même : voir plus loin) qui s’inspire assez ouvertement de Bloodlust et d’autres jeux d’ambiance sword and sorcery a en effet financé sa version anglaise sur Kickstarter (à environ 200 %) il y a quelques mois. De ce côté de l’Atlantique, il endosse la casaque Arkhane Asylum et se présente donc, comme les autres projets du prolifique éditeur, sur la ligne de départ de Ulule pour un foulancement en cours depuis quelques jours.

Si vous n’en avez jamais entendu parler, le premier réflexe est d’aller lire notre interview des auteurs parue il y a quelques temps dans les pages du Fix.

Le deuxième réflexe est d’aller baver sur les illustrations de la page du CF, la plupart signées de Bastien Lecouffe Deharme himself. Étrangement, elles supportent très bien la traduction en VF… Là, déjà, la plupart d’entre vous devraient se surprendre à avoir leur CB à la main.

Si ce n’est pas encore le cas (c’est bien : vous êtes fort(e) !), il vous reste à explorer un peu plus la page du foulancement à la recherche de quelques arguments supplémentaires pour ne pas pas craquer (sic).

Même si le décalque de Bloodlust peut surprendre dans un premier temps (un monde sauvage et brutal et, surtout, des PJ possédant via leurs armes une parcelle du pouvoir des anciens dieux, hum…), on relativise en se disant que, finalement, il s’agit là des poncifs d’une influence revendiquée par les deux jeux (et, depuis, par des dizaines d’autres) : la sword & sorcery.

Surtout, il est vite évident que le jeu a fait l’objet d’un vrai game design (le nom de Julien Blondel – même s’il s’est retiré depuis de la suite du projet pour des raisons personnelles – en est un des garants) qui lui donne d’évidence un feeling inimitable.

On retrouve ainsi l’importance accordée à la notion de groupe (comme dans Vermine, autre succès de Julien Blondel) pour unir les PJ dans ce qui est, pour le reste, une proposition de jeu très ouverte : on peut jouer n’importe quoi dans le vaste univers de GODS… à condition d’être lié à un groupe (compagnie de mercenaires, culte impie, horde barbare, etc.). Celle-ci est un méta-PNJ avec son historique, ses ressources et même ses pouvoirs spécifiques.

Par ailleurs, le jeu est motorisé par le même système de base que la nouvelle édition de Vermine, Totem. Lorsqu’un joueur entreprend une action, il jette un nombre de d10 égal au score de la caractéristique concernée, généralement entre 1D et 3D, et compare le résultat de chaque dé à une difficulté : plus le joueur obtient de résultats égaux ou supérieurs à la difficulté sur ses dés, plus grande sera la réussite. Bien sûr, cette base classique est enrichie de nombreuses spécificités comme des réserves, des jauges, les pouvoirs transmis par les dieux, etc.

Le but du foulancement est de financer deux épais livres de base que l’on devine richement et magnifiquement illustrés : le livre de règles (environ 460 pages) et le livre de l’Oracle (environ 180 pages). Ce dernier, sorte de supplément indispensable révèle de nombreux secrets de l’univers de GODS et s’intéresse plus particulièrement au Culte du Soleil Noir et à ses serviteurs, aux créatures extraordinaires, aux lieux oubliés et à quelques sombres divinités. Il propose également trois scénarios, dont un scénario d’introduction à l’univers.

La gamme comportera aussi un écran du MJ composé de trois panneaux au format paysage sur carton épais et des livrets de PJ.

Si tout se passe bien, une carte du monde, des dés spéciaux et, surtout, un recueil de quatre scénarios devraient voir le jour. Il y a bien également un art book ou encore une édition collector hors de prix mais ça, on avait dit qu’on n’en parlait pas, hein. Par respect pour feu votre porte-feuille.

Tout cela est espéré pour mi-2020. Ou un peu avant. Mais là, ils auraient vraiment géré comme des dieux.

https://fr.ulule.com/gods-jdr/

4 pensées sur “Oh, my GODS !

  • 17 octobre 2019 à 16:31
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    Un peu avant ? Arkhane Asylum ?
    Un peu avant la première année de retard, oui….

  • 27 octobre 2019 à 14:18
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    Pour information les auteurs sont très disponibles pour répondre aux questions sur le jeu … que ce soit sur les commentaires du financement ou sur le groupe Facebook qui a été créé avec leur accord.

    Le Kit de découverte gratuit de plus de 80 pages qui vient de sortir donne une idée de ce que ce JDR va donner …. au delà des illustrations superbes, c’est une équipe multi-talent qui s’est regroupée pour créer ce petit bijou (plusieurs illustrateurs de talents, mais aussi des auteurs de fantasy) en plus de la patte d’un Julien Blondel qui valide avec GODS son parcours de Game Designer et auteur.
    GODS semble vraiment disposer d’un univers très réfléchi et rempli d’inspirations … en espérant qu’il soit détaillé avec la profondeur attendue. La thématique de l’exploration (ruines anciennes, peuples oubliés) a été confirmé comme majeure par les auteurs.
    Mais un vrai bonus est le fait de motoriser GODS avec le système de règles TOTEM de Julien Blondel. Un système qui a donc été largement rodé sur des tables de jeu avec Vermine et qui donc n’a pas été seulement testé sur quelques tables de beta test. Un système qui conserve un ADN fort venant de l’excellent système de Prophecy 2eme édition, mais en coupant tout lien avec les mécaniques venues à l’époque de l’Interlock (Cyberpunk) au profit d’un système de pool de D10 qui semblera à beaucoup de joueurs plus actuel.

    • 5 novembre 2019 à 08:20
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      Merci pour ces précisions !

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