Un barbu, c’est un barbu ! Deux barbus, c’est…

Barbus Inc. Et oui, on n’a pas dit trois barbus, révisez vos classiques, jeunes gens. L’arrivée d’une nouvelle structure éditoriale dans notre petit milieu est toujours une bonne nouvelle. Alors, dès qu’on a eu vent de l’arrivée des barbus, on a voulu savoir s’ils étaient de bon poil. Rien de tel pour cela qu’une petite interview.

 

1. Oulah, alors des barbus dans le JdR, ce n’est pas ce qui manque. Vous êtes lesquels, vous ?
Ah ! Toi aussi tu l’as remarqué ? On est des rôlistes parmi tant d’autres, aussi passionnés qu’eux, tout simplement. On a juste la chance de travailler dans le milieu ludique depuis quelques années et d’avoir eu l’opportunité de se lancer dans le merveilleux monde de l’édition.

2. Pour lancer votre structure, vous annoncez assurer prochainement la VF du jeu Sins of the father. Plutôt pointu comme choix, non ?

Pointu ? Non pas vraiment. Un peu confidentiel, là on est  d’accord. Mais Sins of the Father reste assez accessible. C’est un jeu très ouvert, avec un système qui sort un peu de l’ordinaire. Les accros aux dés vont être un peu déroutés mais le système avec les cartes est plutôt sympa, avec des mécaniques vraiment fun. C’est du contemporain fantastique, donc c’est assez facile de s’y projeter, même si le thème est un peu (pas mal même) sombre : on y incarne des types pas tout à fait nets, qui tentent de racheter leurs âmes, tombées entre les mains d’une sorte divinité maléfique.

Ça reste à nuancer, le jeu propose différents registres et joue aussi sur l’humour noir (bon c’est pas du INS/MV non plus).

3. Le choix de ce jeu dit-il quelque chose sur vos futures orientations éditoriales ou bien c’était surtout une opportunité à ne pas manquer ?

Dès le début, c’était clair pour nous : on éditera que des jeux qu’on aime. Donc non, ça ne dit rien sur notre ligne éditoriale, à part qu’on aime Sins of the Father.

Par contre, si on a eu envie de lancer Barbu Inc. c’est parce qu’on voit passer pas mal de jeux américains et anglais qu’on trouve cool mais qui n’ont jamais eu le droit à une traduction en français. Alors on s’est dit « pourquoi ne pas se lancer dans la traduction de jeux ? »
SotF est un petit format, certes, mais si l’essai se confirme, et qu’on en est content, on a aucune raison de s’arrêter là. On a même déjà quelques pistes sur des jeux qui nous font de l’œil. On a très envie de les éditer. Bref, publier et partager ça, pour nous, ce serait… au poil !

4. Avec les foulancements, c’est souvent un peu la guerre entre éditeurs pour s’arracher les licences. Comment une structure encore inconnue comme la vôtre a-t-elle fait ? Personne n’en voulait ou quoi ?

On doute qu’un jeu qui a été nominé aux Ennies 2017 n’intéresse personne. D’autant que l’auteur, Eloy Lasanta, n’est pas un parfait inconnu. Peut être que d’autres ne croyaient pas autant que nous à son potentiel, et puis ça reste un petit jeu un peu confidentiel, au milieu de très nombreuses sorties plus « bankable ».

En tout cas, on est content de l’éditer et de pouvoir faire découvrir ce chouette jeu aux rôlistes français. De notre coté, l’objectif n’est pas de rentrer en concurrence avec d’autres éditeurs, avec qui on a d’ailleurs de bonnes relations. Savoir qu’un jeu sera traduit chez un autre plutôt que chez nous, bah tant mieux, ça veut dire qu’il y a aura bien une VF et c’est tout ce qui importe pour nous.

5. Vous vous lancez aussi dans le jeu de ‘gurines avec Savage Core. Du coup, quelle part aura le JdR dans votre future activité éditoriale ?

Difficile à dire. Comme on l’a déjà dit, on éditera que des jeux qui nous plaisent. Si rien ne nous plaît, ben on ne se forcera pas à éditer. Mais on reste quand même des rôlistes à la base.

Savage Core nous a tous convaincu, notamment parce qu’on y a retrouvé des éléments du jeu de rôle. L’univers très pulp nous a clairement fait penser celui de Hollow Earth Expedition, on a retrouvé des descriptions et un système très proches du jdr. C’est très simple à expliquer même à un rôliste allergique à la figurine ou à des débutants.

En plus ça ne dure qu’une heure, parce qu’au delà, on trouve ça barbant.

 

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