Insectopia : un jdr avec des bugs ?

Mais non, on ne vas pas encore parler de [censuré]. Comment vous êtes, vous ! Non, cette semaine, on vous entretient d’un nouveau jdr francophone à paraître dans les prochains mois, Insectopia : l’invasion. Piiiiiiiitch !

Quelque part dans l’univers les insectes ont pris le contrôle de leur environnement, ils découvrent des vestiges d’anciens dieux aux pouvoirs sans limites, boite de Pandore ou bienfait des dieux ? C’est un jeu d’intrigue et d’action où il vous est proposé d’incarner des créatures qui ressemblent aux insectes de la vie courante, mais qui ont fortement évolués depuis la dernière fois que vous les avez vu… Entoma est un continent régit par les insectes, ces créatures de petites tailles aux formes et aux cultures multiples. Ils ont six membres, un corps couvert de carapace, des yeux à facettes, des antennes, et le plus souvent des ailes. Ils sont semblables à leurs aïeux, à quelques détails près. Les insectes se tiennent debout sur leurs pattes postérieures. Leurs quatre membres antérieurs sont agiles et dotés de mains capables de saisir, sculpter et dessiner. Leurs capacités intellectuelles sont mille fois plus importantes que leurs ancêtres, ce qui leur a permis de construire une société florissante et complexe.

Punaise (arf), où j’ai mis mon Baygon, moi ?!

Ah non, ça y est, j’ai compris, on joue nous-mêmes ces insectoïdes belliqueux. A nous, donc, les fiers guerriers dotés d’une armure de chitine rigide, d’ailes, d’antennes, d’yeux à facettes et de six membres (« euh, MJ, on peut avoir l’avantage ambidextre ou pas ? ») . Le but des auteurs, le collectif Somni Semen, est de donner  l’impression d’incarner des « super héros  » qui font bzzzzz ou crrr, crrr, crrr. Dans le même esprit, la communication phéromonale est mise en valeur dans le système de jeu. Les organisations sociales des différentes races sont également reprises et adaptées. En tout, ce sont pas moins de vingt races jouables possédant leur propre niveau de développement, leur propre vision idéologique, sociologique et politique du monde qui sont données à jouer aux PJ.

Côté système, on joue avec des blattes. Huh ? Non, rassurez-vous, c’est le nom que les auteurs facétieux donnent à des pastilles de couleurs : noires, échec critique ; blanches, échec ; bleues, réussite ; vertes, réussite améliorée ; rouges, réussite critique. Comme dans le nouveau Star Wars mais en plus simple à lire, en somme. La résolution des actions s’effectue en piochant un nombre de pastilles dépendant de la difficulté de l’action.  Le personnage effectuant l’action choisit la meilleure couleur parmi les blattes qu’il a tirées. Et hop. Même un moucheron pourrait comprendre ça.

Insectopia est un jeu indépendant, adossé à aucun éditeur installé. On retrouve là le vrai sens du crowdfunding puisque, en effet, Insectopia s’est lancé sur Ulule depuis quelques semaines. Pas de score impressionnant à attendre mais un jeu d’ores et déjà financé à 125 %. Bravo à eux ! On aura donc pour la fin de l’année un livre de base au format A4, couverture couleur souple, d’environ 300 pages noir et blanc. Bien sûr, si nous vous proposons cette news, c’est que vous avez encore largement le temps de souscrire et d’améliorer tout ça.

Actuellement, la rédaction du livre semble bien entamée. La partie cruciale sur les 20 races jouables est entièrement rédigée. Chaque description de race est agrémentée d’une nouvelle qui se veut immersive (pas évident ça, de se mettre dans la peau d’une blatte géante…). Les règles sont finalisées en grande partie et les derniers play-tests seront mis à profit pour peaufiner les règles d’évolution des personnages et quelques techniques de combat. La description des territoires est, elle, finalisée. Du côté des illustrations, du beau monde planche en ce moment même : le livre sera illustré par Jidus (Défis Fantastiques), Nicozor (illustrateur pro spécialisé dans les insectes), Olivier Sanfilippo (Ombres d’Esteren), Barundar (également maquettiste) et, enfin, last but not least, Vincent Devault (Stella Nova, Pendragon) qui signera la couverture du livre.

Si les sous-sous sont au rendez-vous, le collectif a déjà programmé une petite gamme avec deux suppléments : Entoma (une description plus détaillée des territoires) et Imago Veridis (une campagne originale). En attendant, la souscription en cours devrait permettre d’éditer un écran, une carte du monde et, bien sûr, de cocnenvoir des petits sachets de blattes toutes mignonnes.

Si tout cela vous intrigue, procurez-vous d’urgence le livret de découverte (gratuit en PDF ou payant à prix coûtant en papier), faîtes-vous votre idée puis filez donner un petit coup de main à ces jeunes gens.

http://fr.ulule.com/insectopia-jdr/

http://insectopia-jdr.com/