Latte du monstre
Vous n’avez plus un rond depuis que vous avez craqué sur tous les foulancements de 2016 ? Vous avez déjà écumé tous nos liens des Lundi ? Et il vous faut pourtant encore votre dose ? Ok, je vois ce que c’est. Je vous recommande donc d’aller faire un tour dans le monde merveilleux de la small press. Là bas, on trouve des jeux courts et donc pas chers à consommer aussitôt (pas dans trois ans…). Et certains de belle qualité. Alors, j’ai envie de dire « what else ? ». C’est donc avec un spécialiste du caf… euh… de ce type de JdR, Eric Nieudan, que nous avons rendez-vous pour qu’il nous parle de son dernier né, Macchiato Monsters. Interview.
http://lostpages.storenvy.com/products/18488116-macchiato-monster-zero-print-pdf
1. On ne va pas se mentir : Macchiato Monsters, c’est quand même un drôle de nom pour un JdR medfan, non ?
Qu’est-ce qu’on ferait pas pour se démarquer de la concurrence hein ? A l’origine, je voulais l’appeler Grey Hack mais ça m’a paru trop naze.
Pour t’expliquer, Macchiato Monsters a démarré comme une adaptation de The Black Hack (un jeu minimaliste pour faire du donjon-like) avec des éléments tirés d’un autre post-clone intitulé Whitehack. Blanc sur noir, tu saisis la blague ? J’aurais pu suivre la piste animalière en l’appelant Zebra Zone, ou Panda Pirate, mais je préfère le café aux bestiaux. Une petite tasse bien serrée avec un peu de mousse onctueuse, ça décrivait bien le jeu.

Carrément ! Il est mieux pour moi. J’ai commencé le projet comme un truc perso : le système que je voulais pour faire jouer sans perdre de temps, mais qui puisse tenir sur une campagne de quelques dizaines de séances. Donc j’y ai mis du ludique (les dés de risque), du pratique (les outils aléatoires pour le MJ), et j’ai viré toutes les listes : pas de sorts, pas de classes, pas de matériel ou d’armes à n’en plus finir.
L’idée était de rester compatible avec tous les univers et modules OSR et TSR. Et comme je suis vraiment un feignant, j’ai gardé l’approche collaborative de Whitehack : les joueurs peuvent décrire les peuples, les métiers et la magie de leurs personnages et l’arbitre n’a plus qu’à les intégrer dans son monde, ou à en créer un autour de leurs idées
Not yet, sorry. But soon.
Le souci quand un jeu est encore en développement, c’est qu’avoir deux versions double le travail de correction. Le public français des jeux old school s’élargit, mais il n’a encore rien de comparable avec la communauté anglophone internationale. Donc tant qu’on teste, on s’adresse aux plus nombreux. La VF arrivera après.

En 2016, ma productivité a pris plusieurs coups dans l’aile. Après avoir dû laisser ma place sur un gros projet très cool (dont j’espère qu’on entendra bientôt parler dans le Fix), j’ai décidé de revoir mes ambitions à la baisse. Donc pas d’annonces grandioses pour l’instant : j’ai envie de faire un zine de jdR, mais il est trop tôt pour en discuter.
Et sinon, j’écris toujours en français : cette année, j’ai pondu des scénarios pour Dungeon World (celui du livre de base) et pour Dragons 5 (qu’on retrouvera dans le livre Univers de la gamme). Alors ravale tes menteries ! Sinon ça va se régler sur le pré à coups de d20.
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