L’enfer vous appelle : HeXXen 1733
C’est la rentrée et le calendrier des sorties s’affole. Black Book Editions n’échappe pas à cette tendance et a annoncé le financement de HeXXen 1733 à partir du 30 septembre. Mais voilà, encore un jeu de rôle qui nous vient d’Outre-Rhin et il n’est donc pas toujours évident de voir de quoi il en retourne si on n’est pas trop familier de la langue allemande.
Bonne nouvelle le Fix va à la pêche pour vous, armé de son Düden et de son stylo pour aller traquer les créatures de l’Enfer et, tel un membre de la nouvelle inquisition, tirer les vers du nez de l’auteur de ce jeu de rôle : Mirko Bader. Mais avant tout il faut peut-être préciser ce qu’est HeXXen 1733.
HeXXen 1733 ?
HeXXen est un jeu édité en allemand par Ulisses Spiele, ce même éditeur qui, en créa, propose l’Oeil Noir mais aussi Die Schwartze Katze (Le chat noir non disponible en VF). Après avoir sorti un V1 en 2018, le système a été revu et optimisé pour proposer une V2 qui a été publiée l’année dernière en VO. Résolument plus léger et pulp que les autres propositions de Ulisses Spiele, HeXXen 1733 vous permet de jouer des chasseurs de monstres dans l’Europe (mais pas que) du XVIIIe siècle.
Alors oui il faut préciser que ce contexte historique a connu quelques divergences avec le XVIIIe que nous avons connu (enfin nos lecteurs les plus « anciens », humhum). En 1640, des employés d’Ikea se sont retrouvés lors d’un séminaire de teambuilding en goguette dans la forêt et on fait une petite bêtise. Non bien sûr, cela ne s’est pas tout à fait passé comme cela. En pleine guerre de 30 ans, des mercenaires suédois (le mercenaire typique de l’époque) alors qu’ils se trouvaient dans la Forêt Noire (Saint Empire romain germanique) ont malencontreusement ouvert les portes de l’Enfer. Une tempête infernale s’est alors déchaînée sur notre monde et, bien évidemment, les créatures de l’Enfer se sont aussi engouffrées et ont envahi certaines parties de notre monde.
Les quelques régions qui n’auraient été que partiellement touchées ou concernées ont aussi eu leur lot de catastrophes suite à certains événements qui ont suivi le déferlement des créatures. Le Saint Empire a été assez fortement touché mais d’autres lieux l’ont aussi été. Les Pays-Bas ne sont qu’un immense marécage. Les îles britanniques sont entourées d’un brouillard impénétrable (rien de nouveau me direz-vous) sauf qu’ici aucun bateau n’a pu rejoindre ces côtes. Les pays nordiques sont recouverts d’une sorte de glace éternelle. Un territoire autour de la Forêt Noire est désormais infesté de créatures démoniaques. Rome a eu quelques problèmes avec les créatures du genre de celle ci-dessous.
Un peu partout dans le monde, l’ouverture des portes de l’Enfer a eu des effets variés, les colonies britanniques (mais pas que) ont bien sûr été impactées et l’Asie (par exemple) n’est pas tout à fait la même avec une Compagnie des Indes orientales moins puissante que ce qu’elle a pu en réalité être. En ce qui concerne la France, mis à part la Bourgogne (au sens XVIIIe bien sûr) le reste du territoire reste entre les mains de Louis XIV. Oui oui, même en 1733, à 95 ans, papy fait de la résistance. À priori il n’y a pas que les territoires qui ont subi quelques effets particuliers. Enfin la naissance de l’électricité a ici cédé le pas à l’exploitation d’une ressource inattendue provenant des enfers : la sorbonnik (en VO). Cela ouvre la porte à toute une série d’inventions qui permettent d’exploiter cette nouvelle énergie et qui peuvent parfois être utiles pour certains chasseurs.
On joue quoi ?
Les joueurs vont pouvoir incarner des chasseurs. En 1733, cela fait 93 ans que la population subit diversement les effets de ce déferlement des ténèbres. Certains humains se sont ainsi organisés et ont appris à combattre ces créatures. Au regard de l’adversité, il n’y a pas le choix, l’union fait la force. Ainsi les chasseurs restent des humains, avec leurs limites donc, mais avec des capacités un peu hors norme (ah quand même). Ils sont alors capables de réaliser des prouesses.
Vous avez deux options pour créer votre chasseur, soit partir de profils déjà fournis dans le bouquin, soit passer par l’étape de création (qui est assez rapide). Vous avez différents rôles au choix (un peu plus d’une dizaine) que vous pouvez ensuite personnaliser en choisissant des capacités spécifiques à ce rôle. Ensuite votre personnage pourra évoluer pour développer une profession qui lui permettra de développer encore ses capacités ou de nouvelles liées à la profession elle-même.
On joue comment ?
Le système se veut résolument tourné vers l’action avec une formule classique 6 attributs + 14 compétences générales + 14 compétences d’armes. Pour réussir une action il suffit d’effectuer un lancer de « attribut + compétence » D6. Pas besoin de faire l’addition c’est déjà sur la feuille de personnage.
Ensuite il faut compter les réussites, enfin les symboles réussites sur les dés spécifiques mais le livre des joueurs propose un tableau d’équivalence pour des D6 classiques. Certains dés peuvent engendrer des effets particuliers et liés à diverses capacités de chasseurs et autres pouvoirs des PNJ. Si vous faites plus de réussites que votre adversaire, cela touche et alors, sauf esquive ou parade, il suffit d’infliger autant de dégâts que de réussites moins la protection des adversaires. À noter que votre chasseur peut être assailli de hordes de créatures infernales. Le système en tient compte et classe vos adversaires en deux catégories, ceux qui arrivent en horde et leurs chefs. Pour la chair à canon, les calculs fixes dans les caractéristiques de la créature ce qui permet de ne pas ralentir les phases de combat et allège aussi le boulot du meneur. Cela lui permet de se concentrer sur la gestion de la scène et du chef des créatures.
De même pour éviter de lancer les dés toutes les deux minutes, le jeu fait la distinction entre les actions (donc certains combats) qui nécessitent des jets et celles qui peuvent être gérées de façon narrative. Enfin les rôles et professions des chasseurs leur ouvre les portes de certaines capacités et de ressources utiles dans le jeu pour générer des effets particuliers qui peuvent être utiles lors des combats, soins, soutien etc. Ces ressources et capacités seront vraiment utiles pour faire face aux créatures et ici la notion de groupe et de complémentarité sera particulièrement utile, car comme indiqué plus haut l’union fait la force contre les créatures infernales.
Comme d’habitude, le Fix reviendra un peu plus en détail sur tout cela après épluchage, en attendant BBE a prévu un live pour répondre aux questions des intéressés et/ou curieux et a tourné une partie qui sera aussi diffusée lors du lancement du financement le 30 septembre.
Et la gamme ?
Ici pour le moment impossible de dire ce que BBE va proposer pour le lancement de cette VF. Mais le Fix reste sur la brèche. Par contre il est possible de parler de ce qui est disponible en VO. La gamme lancée en 2018 s’est vite enrichie avec des suppléments qui, même s’ils étaient centrés sur le Saint Empire romain germanique au début, se sont ensuite attaqués à d’autres régions pour aller jusqu’aux Caraïbes et atteindre au final une trentaine de publications. Lors du lancement de la V2 l’année dernière, Ulisses Spiele a décidé de revoir un peu l’organisation de la gamme en proposant deux livres de règles, un destiné aux joueurs et l’autre aux meneurs. Le premier permet aux joueurs de se familiariser avec le monde de HeXXen 1733 depuis 1640, de présenter les organisations qui pourraient commanditer les chasseurs ainsi que la vie au XVIIe siècle, et d’expliquer les mécanismes (création de personnages, combats, soins etc.) ainsi que les différents rôles, professions et capacités qu’ils pourront choisir accompagnés de profils types s’ils veulent un chasseur en 5 min. Le deuxième propose des éléments de contexte que les joueurs ne doivent pas connaître, les mécaniques qui s’appliquent aux PNJ (certaines communes aux joueurs en plus simples), des règles avancées et d’autres mécaniques optionnelles, de quoi créer des PNJ, ainsi qu’un bestiaire. Ulisses Spiele adapte en V2 au fur et à mesure certains ouvrages de la V1 et lance aussi en même temps de nouveaux suppléments régionaux (les îles britanniques et depuis cet été l’Italie qui est encore en cours).
Le Fix reviendra probablement sur le contenu du financement lorsque nous en saurons un peu plus.
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En attendant, nous n’avons pas résister à l’envie de poser quelques questions à l’auteur de HeXXen 1733, Mirko Bader, qui saura mieux présenter le jeu que nous et qui en profite même pour faire un peu de teasing VF.
Le Fix : Nous c’est le Fix, on en profite pour réviser notre allemand mais bon… et toi qui t’es ?
Mirko : Mirko Bader, né en 1971 dans les tréfonds de l’Allemagne, nerd du JdR, fan de jeux de société, passionné de jeux vidéos, amateur de BD et de films. J’ai longtemps travaillé comme rédacteur dans le secteur de la presse, jusqu’à ce que j’aie l’opportunité de travailler à plein temps pour Ulisses Spiele, tout en menant en parallèle le développement de mon propre jeu : HeXXen 1733.
Le Fix : Tout d’abord est-ce que le clavier de ton ordinateur a un problème, car il n’y a qu’un X dans HeXXen non ?
Mirko : non, il n’y a aucun de problème avec le clavier ! Hexen signifie « sorcières » en allemand, et en tapant ce mot dans Google, on obtient des milliers de pages sur la chasse aux sorcières et autres bûchers, mais rien sur mon JdR. C’est pourquoi j’ai ajouté un deuxième X (d’ailleurs, les deux X sont en majuscules). De plus, dans les années 90, je jouais souvent au jeu vidéo Hexen (un FPS) et je voulais éviter les problèmes juridiques.
Le Fix : Pourquoi vouloir écrire un jeu de rôle sur le XVIIIe siècle avec des monstres partout ? Avoue que tu as été traumatisé par les frères Grimm lorsque tu étais petit ?
Mirko : La principale raison est qu’à l’époque, je regardais beaucoup de films d’action ou fantastiques au cinéma : Le Pacte des loups, Sleepy Hollow, Les frères Grimm, Hansel et Gretel : chasseurs de sorcières. Après ce dernier, j’ai eu très envie d’écrire mon propre jeu de rôle dans un cadre historique. J’avais déjà acquis de l’expérience avec les cadres historiques, par exemple lors de l’écriture d’aventures de l’Appel de Cthulhu pour Pegasus (Pegasus Spiele le détenteur de la licence Cthulhu en Allemagne). Tout cela a donné naissance à HeXXen 1733.
Le Fix : La période XVII-XVIIIe siècle est en soi passionnante. Pourquoi y ajouter des portes qui ouvrent vers le fantastique ?
Mirko : Le choix de situer l’intrigue en 1733 était un pur hasard. Je voulais un lien avec la guerre de Trente Ans (1618-1648) et j’ai donc pris l’année 1640 comme point pivot pour l’ouverture des portes de l’enfer. Ensuite, il fallait laisser passer un peu de temps avant que les gens n’apprennent à se défendre contre les monstres. J’ai alors opté pour une période de 90 ans. J’ai créé une première version HeXXen 1730. Quand Ulisses Spiele a repris les droits du jeu et que nous avons développé une version améliorée et simplifiée des règles, nous avons encore avancé de trois ans. Voilà, c’est ainsi qu’est né HeXXen 1733. Mais sinon, les XVIIe et XVIIIe siècles sont vraiment passionnants. C’est l’époque des valeureux mousquetaires, des monarques absolus comme Louis XIV, des duels fulgurants à l’épée, des guerres de religion, de l’hystérie autour des sorcières (surtout dans les pays germaniques). Pour être honnête, je ne savais pas grand-chose de cette époque au début. Mais à chaque nouvelle publication pour HeXXen 1733 (plus de 30 livres et coffrets jusqu’ici), j’ai appris quelque chose de nouveau.
Le Fix : Si tu devais définir HeXXen 1733 en 3 mots ? (attention il est interdit de dire cinématique et action [le jeu est ainsi défini dans les livres])
Mirko : « Historique » en tout cas, car il se déroule dans un cadre véritablement baroque, mais dans une Europe alternative. « Conte de fées » est également important, car nous reprenons toujours des éléments de légendes et de contes européens. Et puis il y a quelque chose d’important en rapport avec les règles : « Simple ». Nous les avons volontairement rendues simples, abstraites et faciles à retenir, car le meneur de jeu paresseux que je suis n’a pas envie de devoir retenir des règles compliquées !
Le Fix : Une version française de HeXXen va bientôt être proposée par BBE, qu’attends-tu de cette version de ton jeu ?
Mirko : J’espère vraiment que les rôlistes français, comme beaucoup d’Allemands avant eux, découvriront à quel point notre histoire européenne est riche et qu’il n’est pas toujours nécessaire de faire appel à un monde imaginaire pour vivre des histoires fantastiques à la table de jeu. Bien sûr, HeXXen 1733 met l’accent sur l’action, assaisonnée d’horreur et de fantastique. De nombreux monstres sont issus de contes, de mythes et de légendes. Mais le monde du jeu est plus riche que n’importe quel autre univers fantastique, car il s’agit de notre monde réel. Avec HeXXen 1733, j’ai souvent constaté que les joueurs commençaient à s’intéresser à l’histoire de leur ville et de leur région d’origine. Ils se demandent à quoi ressemblerait leur ville dans le monde de HeXXen. Ils découvrent alors des événements historiques intéressants, des coutumes oubliées et des légendes ancestrales qui peuvent être transformées en aventures et en campagnes formidables. Transposé à la France, on pense bien sûr immédiatement à la Bête du Gévaudan (même si ces événements ont eu lieu 30 ans plus tard).
Le Fix : Il y a de nombreux jeux de rôle dark fantasy sur le marché, qu’est-ce qui pourrait pousser un joueur ou un meneur français à apprécier HeXXen 1733 ?
Mirko : L’univers du jeu. Ce n’est pas un monde de pure fantasy, ni un nouveau Warhammer Old World, ni l’Aventurie, ni les « Royaumes oubliés ». C’est notre monde. Dans HeXXen 1733, tu peux jouer une aventure dans ta propre ville ou région, mais presque 300 ans en arrière avec une différence notable : les sorcières, les loups-garous, les vampires et les démons sont réels et doivent être combattus.
Le Fix : HeXXen vs The Witcher, lequel choisir ?
Mirko : Eh bien, le thème principal est le même : la chasse aux monstres ! Mais il est difficile de les comparer. The Witcher est génial, mais il se déroule dans le monde imaginé par Andrzej Sapkowski, en s’appuyant souvent sur le folklore polonais. HeXXen se déroule aussi dans un monde imaginaire, mais pour lequel j’ai dû effectuer de nombreuses recherches afin de comprendre l’Europe du XVIIIe siècle, au moins dans les grandes lignes.
Le Fix : Quel est le « rôle » et la « Profession » que tu préfères dans le jeu ?
Mirko : Malheureusement, je suis presque exclusivement meneur de jeu, je n’ai donc pas de rôle ou de profession préférée. Mais en général, j’aime les rôles qui ont un lien fort avec l’histoire. Le duelliste par exemple, qui ne se bat pas avec l’épée classique de la fantasy mais avec une épée plus raffinée. Ou le prêtre qui ici ne vénère pas une divinité fantastique (Fun Fact : un de mes joueurs a déjà incarné un prêtre. Il avait apporté une Bible, et à chaque fois qu’il lançait un pouvoir spirituel, il ouvrait une page au hasard et lisait un paragraphe. C’était très drôle !). Mais aussi l’aristocrate qui doit évoluer dans les sphères de la diplomatie et de l’étiquette dans le contexte absolutiste du XVIIIe siècle. Autant de contextes qui demandent à être explorés plus intensément, notamment à travers des séries télévisées comme Versailles, des romans comme Les trois mousquetaires de Dumas ou encore des interprétations modernes comme Le pacte des loups. Bien sûr, on peut aussi consulter des livres d’histoire, mais ce n’est pas nécessairement utile !
Le Fix : Quelle est la créature que tu préfères (tous suppléments V1-V2 confondus) ?
Mirko : En général, j’aime les adversaires qui sont plus que des monstres stupides, mais dans HeXXen 1733, cette exigence s’applique à presque tous les chefs des créatures. Sinon, j’aime les monstres inspirés des mythes et des contes de fées : le Diable-bouc, par exemple, une créature hybride d’homme et de bouc qui se tient debout tel qu’il est représenté dans de nombreux contes européens.
Le Fix : Dans HeXXen 1733 on joue des chasseurs mais est-ce qu’il est possible de jouer des « monstres » ? Si je veux que mon personnage soit un loup-garou qui veut pourchasser toutes les créatures des ténèbres, est-ce que c’est possible ? Et si ce n’est pas le cas, pourquoi ?
Mirko : HeXXen 1733 est avant tout un jeu de chasseurs de monstres, et si tu joues toi-même un monstre, tu atteindras rapidement les limites de la logique du jeu. Comment les autres chasseurs de ton groupe réagissent-ils si tu te révèles être un loup-garou ? La logique voudrait qu’ils te chassent et te tuent. En réalité, il existe déjà une zone grise assez large. La sorcière blanche, par exemple, qui lutte toujours pour ne pas se laisser submerger par ses cruelles pulsions de sorcellerie. Ou le possédé, un chasseur qui est parfois sous l’influence d’un démon. En termes de règles, il y a aussi la mécanique de corruption, qui pousse le joueur à veiller à ce que son personnage ne succombe pas aux ténèbres (oui, c’est inspiré du côté obscur de l’ancien jeu de rôle Star Wars). Ce mécanisme ne fonctionnerait pas avec les chasseurs « sombres ».
Le Fix : Après différentes régions en V1, quelques villes/régions germaniques, les Iles Britanniques, Venise et Rome (sans compter les annonces de la Ratcon) en V2 en allemand, les français vont se demander ce que la France a fait pour ne pas avoir un supplément dédié au royaume de papy Louis XIV ?
Mirko : Il y a plusieurs auteurs allemands qui étaient intéressés par la rédaction d’un supplément sur la France, mais je les fais tous attendre. Honnêtement, si nous faisons un tel supplément, il devrait être écrit par un auteur français ou au moins conseillé par un Français. En fait, j’espérais depuis des années que Marc Sautriot vienne enfin m’annoncer qu’il allait traduire HeXXen en français, mais il m’a fait attendre pendant un certains temps. Aujourd’hui, je me réjouis d’autant plus que BBE propose enfin HeXXen 1733 en français, car peut-être papy Louis sortira de sa tombe pour soutenir un tel projet avec sa plume numérique. Mais je suis sûr qu’à moyen terme, il y aura aussi beaucoup de matériel sur la France.
Le Fix : On a vu aussi en allemand un Jägerbrevier pour HeXXen, tout comme on peut avoir les Heldenbrevier de DSA, il y en aura d’autres ? [Les bréviaires sont des recueils de récits d’habitants ou de personnages typiques du jeu]
Mirko : Non, c’était une expérience unique. La demande était trop faible et les coûts de production trop élevés.
Le Fix : Après le jeu de rôle (en différentes langues), un roman, un jeu vidéo, la prochaine étape pour HeXXen 1733 c’est ? Quel serait le projet le plus fou pour toi ?
Mirko : Sans aucun doute, une série télévisée ! Ce serait vraiment fou, tellement fou que je n’ose même pas y penser. Ce que je trouverais également génial, c’est un roman graphique écrit par des Français. Je suis depuis longtemps un fan de bandes dessinées françaises et lors de ma dernière excursion à Paris, je suis tombé sur la riche sélection de BD françaises sur des thèmes historiques : la Révolution, Napoléon, le D-Day, etc. Ce serait un rêve !
Le Fix : D’ailleurs en parlant de roman est-ce qu’il y en aura d’autres en VO ?
Mirko : Il se passe des choses en coulisses, mais il est encore trop tôt pour en dire plus. Si le projet du futur roman arrive à son terme, il va bouleverser certaines choses dans l’univers de HeXXen, c’est certain !
Le Fix : Ulisses Spiele a décliné l’univers de l’Oeil Noir pour y jouer des chats, des chiens et la liste continue de s’allonger. Est-ce qu’il faut s’attendre dans 1 ou 2 ans à voir un« KaZZen 1733 » ?
Mirko : C’était un poisson d’avril que je me suis permis de faire l’année dernière avec Philipp Baas, le rédacteur de Die Schwarze Katze. Mais non, rien de tel n’est actuellement prévu.
Le Fix : Quel est le jeu de rôle que tu as le plus apprécié ces derniers temps ?
Mirko : Quand j’ai le temps en dehors de HeXXen, je dirige une campagne D&D La Malédiction de Strahd. Je m’y amuse beaucoup en raison du cadre inhabituel. Dans un autre groupe, je joue actuellement à Pathfinder (en tant que joueur). Mais le problème auquel on est confronté en tant que concepteur de jeu est que l’on analyse en permanence les règles pendant que l’on joue, on cherche des améliorations, des possibilités d’optimiser, on ne peut guère se projeter mentalement dans le jeu lui-même. C’est dommage, mais pour moi, les jeux de rôle ne sont plus un hobby, mais un métier.
Une fois de plus merci à Mirko pour toutes ces réponses.
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