The Sprawl continue d’en mettre partout

The Sprawl continue de s’étendre avec deux suppléments. Après Réalité augmentée, c’est le très attendu Métapole qui vient enrichir la gamme et clôturer, ou presque, les sorties promises lors du financement participatif.

Petit rappel pour commencer. Le premier Peu de temps après la sortie de The Sprawl, le Studio Absinthe a publié sur son lulu la traduction française de Augmented Reality, soit Réalité augmentée. Même si ce dernier est le parfait compagnon pour le premier jeu de l’éditeur, il ne lui est en rien exclusif. Au contraire : Réalité Augmentée a été conçu comme un supplément générique, compatible avec tous les jeux cyberpunk : Cyberpunk 2020, TechNoir, NanoChrome, Interface Zero, Eclipse phase ou encore Shadowrun.

« Qu’est ce qui rend ce supplément aussi générique ? » me demandez-vous avec pertinence.

C’est bien simple : il se compose exclusivement de tables aléatoires destinées à composer à la volée un environnement urbain et les PNJ qui le peuplent, du tueur à gage au fixeur, bien utiles pour improviser une mission, au plus décoratif chauffeur de taxi. Vous y trouverez des tableaux « classiques », où le résultat indique la correspondance, mais aussi des grilles (généralement au format pleine page) sur lesquels vous pouvez faire rouler les dés. On tient compte de l’endroit où s’est arrêté le dé, et sa valeur. Les descriptions s’inscrivent dans les codes du genre cyberpunk et tentent souvent d’ouvrir des pistes d’intrigue en plus de donner de la couleur, comme une grosse boîte à idées.

Voici la liste des tableaux que vous trouverez dans l’ouvrage :

– Grille de génération aléatoire de citadin
– Grille de génération aléatoire de système à pirater
– Grille de génération aléatoire de centre-ville
– Liste étendue de caractéristiques de bâtiments
– Conflits et événements locaux
– Sens ans the city : Odeurs
– Sens ans the city : Bruits
– Sens ans the city : Vues
– Grands écrans et infodivertissement
– Entreprises
– Système D
– Maladies
– Technologies obsolètes
– Vie nocturne
– Véhicules et caractéristiques
– Davantage de trafic et réalité augmentée
– Réseaux antisociaux
– La poubelle d’un individu
– Rencontres étranges
– Ce que les gens font
– Réponse armée
– Tatouages et vices
– Aristocrates corpos
– Manœuvres de conseil d’administration
– Tribus urbaines : gang de rue
– Tueurs à gage
– Qu’est ce qu’on trouve sur ce cadavre ?
– Hackers et bidouilleurs
– Détails techniques
– Chauffeurs de taxi aléatoires
– Intermédiaires et représentants
– Premiers contacts mystérieux
– Générateur de mission n°1 : personnes
– Générateur de mission n°2 : biens

Réalité augmentée comparé à The Sprawl (couverture souple)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici, le système de grilles (dans la version pdf, couleurs) pour un réseau informatique qui déconne.

Mais vraiment plein de tableaux… limite ce serait de l’OSR.

Si vous n’êtes toujours pas rassasié de matos cyber (ah, ça, les lames digitales rétractables, quand on y a goûté, on ne peut plus s’en passer !), rassurez-vous : le gros supplément Métapole, promis lors du foulancement, voit le bout du tunnel et sera disponible en version Lulu d’ici quelques jours.

La couverture du pdf

Et la même en cellulose, version souple (le proto’ montré)

Métapole est la compilation de tout le matos débloqué lors d’un CF à succès. La preuve : vous en aurez quand même pour près de 400 pages, dont sept contextes prêts-à-jouer : « Little Hô Chi Minh Ville », « Paris : de cape et de chrome », « Bruxelles : cyberparadis », « Lagos : la ruche », « La Cité des perles », « La Guerre des étoiles n’aura pas lieu » et un hack de cyberfantasy, « Avalon ». C’est ça, le concept derrière le nom métapole : où que vous vous trouviez sur le globe, vous êtes en fait dans LA ville.

Les sept contextes, qui pèsent entre trente et quarante pages chacun, n’ont pas été conçus pour former un tout cohérent, mais plutôt comme une exploration des différentes facettes du genre : les auteurs ont pris le parti de proposer des visions très spécifiques du cyberpunk, parfois très personnelles. On a donc du biopunk, du cyber de cape et d’épées, de la dystopie fédéraliste, de l’afrocyber, du fantastique et des dieux, de la cyberfantasy et une réécriture inversée de la suprématie orbitale. Chacune se voit dotée de mécaniques spécifiques qui font en quelque sorte un mini-hack du jeu de base.

Le centre-ville de Bruxelles, hyper-technologique mais très attaché à ses cabines téléphoniques, par Gwenaël Houarno

Un premier aperçu de l’intérieur du livre, révélé sur la Matrice, avec ici la tête de chapitre de la mégapole biopunk

À ces sept contextes s’ajoutent deux campagnes de sept missions chacune. « La Nouvelle-France » place les PJ dans une position qui pourrait bien décider de l’indépendance du Québec, peut-être au prix de conséquences très désagréables. Quant à « Mémoire Vive », elle explore le thème de la mémoire truquée et du premier transhumanisme, dans une sorte de croisement entre les aventures de Kovacs et celles du Major Kusanagi.

La campagne pour le référundum

Enfin, pour faire le poids, comptez 95 pages de conseils et méthodes, avec deux aides à la création de contexte (le livre de base était un peu léger sur ce point) et des conseils de maîtrise destinés à ceux qui découvrent les jeux motorisés par l’apocalypse. Ils sont assortis de règles optionnelles pour gérer le combat et les luttes politiques de manière plus fines, ainsi que de menaces prêtes à jouer.

L’ensemble constitue une création originale rassemblant, outre MC Khelren, un maximum de featurings d’élite comme Benjamin Kouppi, Cédric Ferrand, Romain d’Huissier, Eric Nieudan et Thomas Munier.

Petite correction : Benjamin Kouppi me demande de préciser que quatre settings faisaient partie du supplément VO November Metric mais qu’ils ont été revus et augmentés, au point que le plus court d’entre eux, « Miami », est devenu une méthodologie de création de contexte et de campagne.

D’ici la fin du mois, vous pourrez donc choisir entre les version PDF, POD couverture souple ou rigide ici : http://www.lulu.com/shop/search.ep?contributorId=1526764

Et si après tout ça, vous n’êtes toujours pas rassasié en masses urbaines tentaculaires, on a encore une nouvelle pour vous : après la publication de Métapole, le studio Absinthe projette de traduire Mission Files, recueil de dix missions écrit dans le cadre du financement participatif américain de The Sprawl et fraîchement livré aux souscripteurs. Le sprawl n’a décidément pas fini de ronger la surface de la Terre.