Franck Plasse nous accorde Oddience

Le foulancement de la nouvelle version de Into the Odd par les XII Singes se déroule tranquilou : il reste environ une semaine et on en est déjà à environ 400 %. On aurait donc pu laisser couler et ne pas vous reparler de ce projet. Toutefois, les trains qui arrivent à l’heure, c’est bien aussi. On voulait donc en savoir plus sur cette petite machine bien rodée que nous proposent les XII Singes et notamment Franck Plasse.

 

1. Chez vous, les Singes, ça ne manque pas les petits systèmes de jeu innovants. Celui-ci a même été un des tout premiers auxquels vous vous êtes intéressés. Du coup, il y a peut-être eu mieux depuis non ?

En terme de système, c’est le plus simple dans ce l’on propose. Et Into the Odd conserve cette qualité et cette place dans notre catalogue. Ceci dit, ce n’est pas qu’un système de jeu, c’est aussi une ambiance singulière entre civilisations disparues, révolution industrielle et horreur cosmique, pour le coup très bien servi par la simplicité et la dangerosité des règles. Donc, à nos yeux, Into the Odd a gardé tout ce qui nous avait séduit à l’origine.

2. Je ne vois nulle part la mention « deuxième édition ». Vous n’essaieriez tout de même pas de nous refiler le même système sous une couv’ différente, si ?

Si. D’ailleurs, Chris, l’auteur, est clair. Et nous espérons l’être également. Il a appelé cette édition « remastered » car ce n’est pas une 2e édition, mais une version augmentée (plus d’arcana – les objets mystérieux au cœur du jeu -, plus de tableaux aléatoires pour décrire l’univers et plus d’aventures) et relookée du premier livre.

3. Into the Odd a été « repris » par Free League. A quel moment vous avez eu peur que le jeu file chez Arkhane Asylum, du coup ?

En fait, Into the Odd n’a pas été repris par Free League. Cette édition a été écrite, édité et financé par Chris, son auteur. Free League ne fait que assurer qu’une partie de la distribution et de la commercialisation. Notre interlocuteur était donc Chris que nous connaissons depuis notre première traduction précédente de son jeu.

4. Pour une fois, le livre de base VF semble être identique à la VO. C’est une exigence du nouvel éditeur ?

Non, il n’a tout simplement jamais été question d’autre chose, c’était une évidence compte tenu de qualité de l’ouvrage.

5. Cette édition a une sacrée patte graphique. Comment on fait pour assumer ça quand on veut créer des suppléments inédits à cette gamme ?

On appelle à la rescousse Maxime Plasse pour Mystères et nouveaux mystères de Londres et Nicolas Folliot en duo avec une jeune artiste super forte en « collage » Jeanne Jaboulet pour Paris Dessous

6. Vous nous refaites votre coup habituel en y ajoutant une tonne de matériel de votre propre création. Vous trouviez le jeu original un peu sec ?

C’est plutôt une question d’opportunités. Ludovic nous avait contacté avec plusieurs projets, donc Paris Dessous que l’on trouvait tellement « Odd » que ça semblait vraiment le moment idéal de le proposer. Quant à moi, j’avais depuis longtemps un projet de campagne dans un « Odd Londres » basée sur Into the Odd. C’était l’occasion de m’y mettre.

7. Pourquoi avoir voulu faire un blog de production pour Mystères et nouveaux mystères de Londres ? Ça apporte quoi selon toi ?

J’en avais fait l’expérience avec la campagne Des profondeurs pour Cthulhu Tenebris, en me lançant un défi : l’écrire puis la tester en un été, et faire le récit de ce défi. J’ai eu de très bons retours – y compris du Fix. Donc j’ai fait l’effort de recommencer, mais à un rythme un peu moins intense !

8. Eh, à propos de ce supplément : vous croyez qu’on ne voit pas clair dans votre jeu ? La publication en feuilleton, c’est pour faire passer habilement un retard, pas vrai ?

Au contraire, il faut que ça soit prêt plus vite ! Le financement s’arrête le 20 juin et on commencera à livrer les premiers PDF de Into the Odd et de Mystères et nouveaux mystères de Londres dès la semaine suivante. J’ai cette idée de feuilleton estival en tête depuis pas mal d’années. En juillet-août, on a souvent plus de temps pour lire et/ou jouer, donc un rendez-vous chaque semaine me semble sympa. On verra ce qu’en pensent les rôlistes…

9. Paris Dessous est, lui, présenté comme un « jeu complet ». C’est-à-dire ?

Il n’est pas nécessaire de posséder Into the Odd.

10. Une chose très rare : un foulancement sans écran du MJ ! Ce n’est pas un peu dommage, ça, compte tenu des promesses graphiques de cette édition ?

On a privilégié les contenus jouables, notamment les deux suppléments dont nous venons de parler. Pour rester dans le budget qui nous semblait raisonnable, il aurait fallut « sacrifier » soit Paris, soit Londres. Ce qui selon nous aurait vraiment été dommage.

11. Le paquet de cartes d’arcana, c’est une exclu pour la VF, non ?

Oui. Il contient 54 nouveaux arcana. Ces objets étant l’un des éléments-clés du jeu, on trouvait que c’était vraiment adapté de leur donner une existence spécifique. C’est vraiment sympa d’obtenir une nouvelle carte quand les personnages trouvent un nouvel arcana, de se les répartir autour de la table, voire d’en rendre un au MJ quand les aventuriers en mal d’argent en vendent un.

12. Tant que vous y êtes, vous ne traduiriez pas par la suite l’autre jeu de l’auteur, Electric Bastionland. Hein ? Dîtes ?

Désolé, pas de scoop pour l’instant. On se concentre sur une chose à la fois.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *