Agate dans l’enfer du jeu

Alors, non, je vous vois venir. Vous pensiez que cela allait être un article parlant de gens qui deviennent accro’ à l’argent qui coule à flot au point d’en perdre le sens des réalités, d’avoir les yeux plus gros que le ventre et de devoir s’enfoncer dans des explications alambiquées qui n’en finissent pas. Bref, vous pensiez avoir un article sur Vermine 2047. Non. Mais vraiment, si vous y tenez et que vous avez un peu de Paracétamol à portée de main, vous pouvez toujours essayer de lire ça : https://fr.ulule.com/vermine-2047/news/point-davancement-et-re-evaluation-du-planning-325862/#anchor

Non, en fait, nous allons parler de l’autre versant de cet éditeur Janus. Pas la branche création, donc, mais celle qui assure les traductions et qui le fait bien avec un rythme soutenu, une communication claire et des délais tenus.

Revenons d’abord brièvement sur le foulancement de Brancalonia puisque tout part de là. Le jeu italianisant a rencontré et mérité succès tant sa proposition vient clairement occuper un espace vacant dans le vaste monde des univers de JdR. Le foulancement s’est terminé récemment et a remporté un beau succès (un peu plus de 600 %) compte tenu du ton assez particulier de cet univers de jeu.

La gamme financée se compose donc bel et bien de ce qui était prévu a minima avec un livre de base de 200 pages, le supplément Macaronicon (164 pages : des ajouts en vrac dans l’esprit d’un compagnon mais aussi 7 scénarios), un écran du MJ et un set de cartes présentant l’univers du jeu. Le succès a permis de rajouter quelques bricoles comme un recueil de deux scénarios supplémentaires de création francophone, des « gazettes » de Brancalonia ou encore la VF de la campagne The Empire Whacks Back (en PDF pour le moment, rendez-vous au prochain CF pour la version physique). Pas financé mais promis quand même pour plus tard, il y aura aussi un supplément de contexte de création francophone sur l’équivalent de Brancalonia mais avec la France à la place de l’Italie : Francalonia. A suivre, donc.

Cela dit, ce qui justifie ce nouvel article, c’est plutôt la surprise de fin de ligne droite, juste avant la banderole arrivée : l’engagement ferme de la future traduction du setting Inferno. Attention, pour le moment, seul le kit de découverte de ce nouveau setting a été financé et sera reçu par les souscripteurs en version papier. Ceci dit, cela permet aussi de prendre rendez-vous : il y aura donc dans quelques mois (comprendre : en 2023) un foulancement Agate pour financer l’ensemble de ce setting. C’est donc bel et bien l’annonce officielle d’une nouvelle gamme dans le catalogue Agate.

Inferno possède d’emblée deux gros points communs avec Brancalonia : c’est italien et c’est de la 5E. On retrouve d’ailleurs la même équipe puisqu’il s’agit d’une création issue du catalogue d’Acheron Games.  Cela dit, à l’origine, cet ouvrage a été créé par l’éditeur italien Two Little Mice, par ailleurs à l’origine du séduisant et indianajonesque Broken Compass. Alors, un indice sur une future traduction de celui-ci par Agate ? Oulah, ne nous emballons pas quand même.

Inferno se base sur un concept assez fumeux (uh, uh) puisqu’il prétend se baser sur le texte de la Divine Comédie de Dante Alighieri. Mouais : cela me semble quand même surtout l’occasion de faire des PJ bien gros bill et de les envoyer côtoyer des démons ça-comme mais, si ça se trouve, allez savoir, je suis mauvaise langue. En tout cas, c’est bien de cela dont il s’agit dans les grandes lignes : les deux volumes du setting incluent une description des enfers, des règles complémentaires à la 5E avec de nouveaux archétypes, un bestiaire et, bien sûr, une campagne qui conduit vos PJ préférés aux enfers pour tenter de dealer avec Lucifer himself.

Le tout est servi par une direction artistique assez impressionnante, une de celles qui nous a fait dire un jour dans cet article que, peut-être, l’Italie allait devenir la nouvelle Suède, c’est-à-dire un gisement de livres de JdR remplis de magnifiques images. Je n’aurais pas cru écrire ça un jour mais : Agate est en train de nous donner raison.