Oh, dis, c’est Ulysse !

Alors, pas tout à fait. Lui, c’est Tolkraft. Plus connu chez nous comme auteur du jeu OSR Hardi ou de pépites expérimentales que l’on peut se risquer à qualifier d’indés, Tolkraft nous revient cette fois-ci sous la bannière de Néoludis qui le met au programme de leur propre collection de jeux audacieux, Les Fondations de l’Imaginaire. C’est en effet pour eux qu’il a relifté son jeu Tel Ulysse afin d’en donner une version enfin accessible à toutes et à tous, d’ores et déjà en boutiques. Cela valait bien une petite interview pour voir s’il avait fait un bon voyage au côté de Néoludis.

1. Ah, alors, ça y est, tu as trouvé un éditeur pour Hardi ?! 

Non.  

En même temps, je n’en ai pas cherché XD. 

Après, je n’en cherchais pas spécialement un non plus pour mes autres productions, et grâce à ma précédente interview publiée sur Le Fix en juin 2023, y’en a un qui est venu me trouver !  Comme quoi, tout peut arriver.  

2. Ah mince. Bon, on va se consoler comme on peut : il parait qu’on va avoir droit à des royalties sur le deal chez le Fix ? Cooool. 

Ah, ça, je ne suis pas au courant de ce que vous avez négocié avec Les Fondations de l’Imaginaire. 

Moi en tout cas, je vous dis un gros « Merci ». Un peu de visibilité, c’est parfois tout ce qui manque à des auteurs amateurs et des créateurs indépendants pour que leurs productions attirent l’œil de professionnels. 

Donc en balayant large dans le spectre de la création rôliste et en vous intéressant à autre chose que juste les « grosses sorties », vous rendez un fier service à tous. Bravo Le Fix !

Si Tel Ulysse sort en boutique, c’est grâce à vous. 

3. Mais, ce Tel Ulysse, il est déjà paru avant cela ou j’affabule ? 

Oui, ce n’est pas un jeu inédit. Il est né lors du Défi « 3 Fois Forgé » en 2020, et il l’a emporté cette année-là.

Puis, comme certains jeux primés au 3FF, il a été publié dans Casus Belli, début 2022, dans une version que j’avais améliorée (je rappelle que pour le 3FF, on doit créer tout le jeu en 15 jours seulement). 

Et puis maintenant, pour sa troisième vie, le voilà largement disponible en boutique et en ligne ; dans un bel écrin blanc et bleu, évoquant Santorin et Sidi Bou Saïd, et à un prix tout doux : moins de 10 €. 

Alors évidemment, je ne me suis pas contenté de faire un copier/coller de la version précédente. Cette nouvelle mouture du jeu a elle aussi été peaufinée et améliorée à l’aune des parties, des retours d’expériences, des comptes-rendus et remarques.  Le jeu reste fondamentalement le même, mais cette fois-ci, j’ai surtout retravaillé le didactisme, l’accessibilité et la présentation. Les deux premières versions s’adressaient à des rôlistes expérimentés ; celle-ci a été pensée pour un public plus large. 

4. Néoludis, c’est vraiment un éditeur désormais ou bien ils t’ont tout laissé faire toi-même et ils se contentent de distribuer ? 

Néoludis, c’est avant tout un distributeur de jeux, qui a un label d’édition assez atypique, Les Fondations de l’Imaginaire. 

Leur volonté première, c’est de démocratiser et de faire connaitre le Jeu de Rôle à un large public – comprendre ici : des personnes qui ont toujours voulu essayer et ont toujours reculé devant l’obstacle.

Si tu veux faire ça, et bien tu n’édites pas un JdR en 4 ouvrages de 320 pages chacun, format A4, tout couleur sur papier glacé, couverture cartonnée et offre Early Bird à 279€ seulement avec une statuette en vrai faux plâtre offerte !

Non, si tu veux démocratiser le Jeu de Rôle, tu produis des jeux courts, format A5, agrafés sur papier recyclés, vendus largement en boutiques et pour moins cher qu’une BD.  

Et surtout, tu produis des jeux simples à expliquer et à jouer. Le succès d’édition de Rônin, leur premier jeu édité, il ne s’est pas bâti sur de la pub (c’est bien simple, y’en a pas eu) ni sur un foulancement à succès. Non, Rônin, il est principalement conseillé par les vendeurs dans les boutiques de jeu : il est pitché en une phrase, expliqué en une minute. T’as pas besoin d’expérience préalable en JdR, ni de 4 potes et de 20 heures de lecture et préparation : il coute 10 balles, il est immédiatement jouable (chez toi, dans le train…), et tu ne paniques pas à l’idée d’une micro-rayure sur la couverture. C’est le jeu ou le petit cadeau idéal pour n’importe quel ado – ou n’importe quel geek – qui a aimé Blue Eye Samurai, Yasuke ou Samurai Champloo 

Bref, la volonté des Fondations de l’Imaginaire, c’est de proposer des jeux courts, simples, parfois très originaux (La Voie du Corbeau, où l’on incarne un oiseau ; ou bien le tout nouveau (et de création française) Chicago’s Kitchen, qui est inspiré par la série The Bear, par exemple) et accessibles (en prix, en temps, en investissement personnel). Et puis ils aiment rajouter une playlist et quelques bonus via des QR codes, parce que ce sont de petites choses qui améliorent l’expérience de jeu.  

Et en suivant cette logique, je vois pourquoi Tel Ulysse leur a immédiatement plu. J’y reviens dans la question suivante. 

Pour ce qui est de « est-ce qu’ils m’ont tout laissé faire moi-même ? », et bien oui. Mais c’est parce que je l’ai voulu 😊. Et aussi, car je contribue désormais sur bon nombre de leurs jeux.

Je m’explique : lorsqu’ils m’ont contacté en juin 2023 pour me dire « ce que tu crées nous intéresse, est-ce qu’on peut discuter pour en éditer certains ?», je leur ai aussi proposé mes services. Ils se lançaient dans la petite gamme que j’ai décrite plus haut, je me suis dit qu’ils avaient sans doute besoin d’aide sur les aspects très concrets et techniques de la création d’un JdR, ou bien qu’il y aurait peut-être un peu de boulot à sous-traiter. Et j’ai bien fait : ça les intéressait.

Je me suis lancé en tant qu’entrepreneur individuel, et mes soirs et week-ends, et bien je bosse sur les jeux à paraitre, que ce soit des traductions ou des créations. Selon les besoins, je touche un peu à tout : conseil, game design, rédaction, adaptation pour la VF, relecture, et puis de la maquette, évidemment. Bref, c’est très varié, ça me plait beaucoup et c’est vraiment satisfaisant de porter des projets à terme. 

Pour Tel Ulysse, qui est un jeu à moi, c’est allé de soi que je fasse quasiment tout dessus. Jérôme qui supervise les Fondations de l’imaginaire a fait son boulot en questionnant certains de mes choix, en m’aidant à définir la direction artistique du jeu, en faisant relectures et corrections, en gérant l’impression ; et Arnaud a fait son boulot de patron en finançant tout ça XD. 

5. Nous, tu sais, on est très à cheval sur notre ligne éditoriale : Tel Ulysse, c’est *vraiment* un JdR ? 

Le JdR, tu le sais, c’est très protéiforme. Chacun met un peu son curseur « garanti 100% vrai JdR » là où il veut. Plutôt qu’essayer de te convaincre de ce que c’est, je vais juste te présenter mon jeu, tu te feras ton avis. 

Tel Ulysse se joue de 1 à 6, avec un rôle de narratrice (« La Conteuse ») fixe ou tournant. On y crée cinq personnages – les membres importants de l’équipage – qui ont chacun une « classe » (Capitaine, Vigie, Matelots…) et sont définis par 4 caractéristiques (Astuce, Savoir, Adresse…) auxquelles on attribue un dé, du d4 au d10.
Le navire (qui dispose de sa propre fiche et de points d’avaries) est perdu en mer et l’équipage cherche à rentrer chez lui. Ce faisant, les marins sont confrontés à de nombreuses épreuves et situations variées, qu’il leur faudra affronter ou résoudre. Et ils dévoileront aussi petit à petit leurs personnalités, leurs craintes, espoirs et sentiments. 

Ça fait assez JdR à ton gout ?

J’espère, car j’aurai aussi pu te présenter le jeu comme ça :  

Tel Ulysse est un jeu de société coopératif pour 1 à 6 joueurs, de 9 à 99 ans. Vous jouez l’équipage d’un navire perdu en mer, et à chaque tour, vous allez décider d’une destination et lancer les dés pour affronter l’une des 52 épreuves que recèle l’océan de carte sur lequel vous naviguez. Gérez vos vivres, l’état du navire et celui de l’équipage pour éviter les mutineries, et tentez de rentrer à bon port… à temps. 

Voilà. Ces deux descriptions sont vraies, l’une comme l’autre.

Tu te souviens que j’ai dit que Les fondations de l’imaginaire voulaient démocratiser le JdR avec des jeux courts, simples, originaux et accessibles ? Et bien Tel Ulysse coche toutes ces cases. 

Dès sa genèse, je l’ai conçu comme une passerelle entre le Jeu de Société et le Jeu de Rôle. Je voulais qu’une famille avec enfants, n’ayant jamais fait de JdR puisse s’amuser avec le jeu aussi immédiatement qu’avec un jeu de société. Pour cela, il est structuré comme tel : un « plateau » de jeu (constitué de cartes à jouer), un pion « navire » à déplacer, un séquençage en tours et phases… Si tu y joues en pur mode « jeu de société », une partie se boucle en 1h – 1h30 environ. 

Par contre, même dans ce mode de jeu, il y a des éléments qui te font découvrir le JdR et le roleplay : tu ne prends pas juste la fiche du Capitaine, ou celle du Timonier ; non, tu décides de son nom, de sa phrase fétiche et dans quelles compétences il est bon ou pas.

Ensuite – et c’est le principal ajout de cette nouvelle version – après chaque épreuve, un joueur doit répondre à une « question chargée », du genre « Qui est ton meilleur ami sur le navire ? Pourquoi ? », qui permettent d’étoffer les personnalités et les relations.

Les connaisseurs auront reconnu les mécaniques popularisées par Pour la Reine, et si je n’en ai jamais été trop fan en tant que jeu, je trouve que c’est par contre très efficace en tant qu’outil pour développer un personnage quand on n’a jamais fait de JdR avant. 

Bref, mon but, c’est de faire découvrir le roleplay à des joueurs et joueuses qui ne connaissent pas ça, afin qu’ils se rendent compte que ça peut être bien plus enivrant de vivre l’histoire d’un personnage plutôt que juste pousser des pions et des meeples jusqu’à la case « arrivée ». 

Quant aux rôlistes chevronnés, ils trouveront peut-être la structure du jeu un peu rigide, mais ça n’entrave en rien la liberté laissée pour étoffer, modifier et « roleplayer » les épreuves ; ni pour développer les relations entre l’équipage, afin de jouer plusieurs heures, voire en courte campagne.

Tel Ulysse n’est pas là pour concurrencer Pavillon Noir ou Capitaine Vaudou, (sur 50 pages A5, j’aurais du mal) mais plutôt pour faire découvrir le JdR à vos enfants, neveux, nièces, amis ou parents, pour peu qu’ils soient friands d’aventure. Le jeu est hautement rejouable (il y a 52 épreuves différentes, comme autant du scènes ou micro-scénarios à animer), et sur une partie classique, vous allez en vivre – dans un ordre aléatoire – entre 8 et 15 environ.

Quant à la « dose de JdR » qu’il y a dedans, elle dépend des convives : elle sera graduelle pour la tablée qui découvre le roleplay via le jeu et croissante au fur et à mesure qu’elle y prend gout ; tandis que les tablées de rôlistes expérimentés pourront directement créer des tempêtes émotionnelles avec lourds secrets, drames, espoirs brisés, relations familiales avec les PNJ et sacrifices… 

Je voulais aussi un rôle de Conteuse tournant afin que chacun et chacune puisse découvrir et s’essayer à la « maitrise de partie » ; sachant que ce n’est pas obligatoire (le jeu marche aussi très bien avec MJ fixe) et qu’une petite règle prévoit qu’on puisse « passer son tour d’être narrateur » si on ne le sent pas (ou qu’on a peur d’être mauvais ou ridicule, c’est souvent l’un des gros freins que l’on se met lorsqu’on débute le JdR par curiosité).       

6. Mais un jeu où il faut des cartes, des pions, une surface pour les poser… est-ce que cela n’aurait pas été encore plus abouti dans une grosse boîte avec tout le matos nécessaire ? 

Effectivement, faire exister le jeu dans une version « boîte », avec les épreuves directement inscrites sur les cartes (plutôt que de chercher la correspondance avec une carte à jouer dans un tableau), un meeple de bateau, quelques jolis pions et illustrations… ça aurait aussi tout son sens. 

Comme tu l’as vu, en quatre ans, le jeu a déjà eu trois vies… donc pourquoi pas une quatrième vie dans l’avenir XD. 

Cela dit, je voulais apporter une plus-value à cette nouvelle version, et j’ai essayé de faire au mieux dans le format proposé par mon éditeur : j’ai mis en place une solution pour jouer en ligne.

Depuis l’épidémie de COVID, jouer aux jeux de rôle en distanciel est un mode de jeu qui s’est fortement démocratisé, et que je pouvais implémenter à moindre coût dans mon jeu. Je me suis basé sur le site www.playingcards.io qui permet de créer des tables de jeu virtuelles pour y jouer avec ses amis, gratuitement. J’ai mis les mains dans le cambouis (numérique), et en quelques heures, j’ai créé le petit fichier de configuration qu’il vous suffit de télécharger et d’importer sur le site pour avoir une « table de jeu virtuelle », avec l’océan de cartes (randomisées), la fiche de navire, les pions, les jetons et les dés nécessaires. Les fiches de personnages en PDF éditable sont disponibles sur mon site (www.dendrobat.fr/tel-ulysse) et celui de l’éditeur (via un QR Code).  

Je me suis dit que c’était un bon moyen de jouer avec vos amis, même ceux éloignés, ou pour faire découvrir le jeu : il suffit d’un exemplaire de Tel Ulysse pour jouer jusqu’à 6.  

7. Tel Ulysse est donc un jeu issu du Défi PTGPTB Trois Fois Forgé. Là, c’était le résultat de la 8ème édition : alors, tu as encore gagné ? 

Non, pas cette année. Mon jeu, Aztecalypse, était premier suite à la notation par les pairs (quatre autres participants du défi) ; mais il a moins plu aux trois membres du jury, qui ne l’a classé que 5eme au final. C’est l’ami Gulix qui l’emporte cette année, j’ai bien fait de l’inciter à participer ! Comme d’habitude, allez jeter un œil sur les jeux produits cette année, y’a des pépites, et tellement de jeux et thèmes différents que vous trouverez forcément un truc qui vous parle : https://ptgptb.fr/defi-troisfoisforge-8-les-jeux 

Moi de mon côté, je suis très content : outre le fait que je truste régulièrement (ou temporairement ^^) les podiums (ça va, je ne perds pas la main), j’adore participer au 3FF, car c’est pour moi un laboratoire ; un cadre où je peux créer des jeux originaux et innovants, tester des idées que je n’aurais souvent pas eues si j’avais travaillé sur le jeu tout seul. Et sans pouvoir passer des mois à peaufiner le truc ou m’interroger sur sa pertinence : ça doit être bouclé en 15 jours. Donc je fonctionne à l’instinct.  

Par exemple, Aztecalypse est un jeu où l’on joue des métamorphes et sorciers aztèques face aux Espagnols (avec un twist), mais dont la structure de la campagne est (je pense) originale : elle se joue comme un jeu de plateau (une variante du jeu Renard et Poules). Chacun des 16 pions représente un scénario (répartis sur 4 lignes de jeu / axes de campagne : Maladie, Espagnols, Révoltes et Christianisme), et l’on joue les scénarios des pions capturés par le pion des PJ (allez lire le jeu, c’est expliqué plus en détail et plus clairement ^^). Mais on a donc un petit jeu de plateau qui détermine le déroulement de la campagne de JdR. Je ne sais pas si c’est une bonne idée ou une mauvaise… mais je teste des trucs, et ça m’éclate 😊. 

Un peu de la même façon, l’océan de cartes de Tel Ulysse, c’est une variation d’une idée que j’avais eue en 2018 pour Planétès, mais que je n’avais pas pu incorporer faute de place. Le 3FF c’est l’endroit idéal pour tester vos idées, vos concepts, voire lâcher dans la nature un jeu ou une idée que vous ne savez pas trop comment développer. 

Je le redis à chaque fois, mais, si vous aimez créer des jeux, participez au 3 Fois Forgé : ça vous ouvrira d’énormes horizons ludiques.    

8. Ah, dur. Et donc : tu as d’autres projets pour te faire éditer ou bien tu attends de voir comment ça va se passer avec l’édition pro de Tel Ulysse ? 

Tu sais, jusqu’à présent, je n’avais jamais cherché à me faire éditer. Je partais plutôt du principe que si je bossais dur et que je faisais des trucs de qualité, ça finirait par se voir dans ce (petit) milieu. Dans un sens, je n’avais pas tort, vu que ça m’est arrivé deux-trois fois… faut juste être (très) patient ^^ : 

  • Samuel T. de Sans Détour, qui m’avait demandé de leur proposer et écrire une campagne pour l’Appel de Cthulhu. Bon, c’était quelques mois avant qu’ils ne mettent la clé sous la porte… 
  • Olivier R. des Merry Mushmen, qui m’a invité à collaborer sur leur Folklore Bestiary 
  • Et puis en juin dernier, avec Néoludis.  

J’espère que le fait d’avoir désormais un jeu dans le commerce, à mon nom, m’aidera à passer outre mon syndrome de l’imposteur (mais ce n’est pas gagné ^^). 

Pour ce qui est des projets, j’ai un peu de tout dans ma besace : des scénarios, des campagnes, des jeux courts, des gros jeux… et à divers stades d’avancement. Y’a des trucs qui sont en discussion avec Les Fondations de l’Imaginaire, et d’autres qui collent moins (voire pas du tout) avec leur positionnement actuel. On verra comment ça évolue, ce qui peut se faire, ou pas. Le succès de Tel Ulysse pèsera sans doute aussi dans la balance… J’aime l’idée de partenariat et d’être fidèle à ceux qui m’accordent leur confiance, mais s’il y a des projets qui ne les intéressent pas, je reste ouvert à l’idée de les faire exister chez d’autres éditeurs. 

Mais bon, comme je l’écrivais déjà dans mon interview l’année dernière, je chercherai plutôt un coéditeur qu’un éditeur. Depuis mes débuts, j’ai presque toujours été « artisan de JdR », à tout faire et décider moi-même, de A à Z ; je n’ai quasiment jamais été rédacteur ou pigiste. Pour cette raison, je pense que j’aurais beaucoup de mal à n’être qu’auteur, à livrer mon texte/mon jeu et à laisser l’éditeur faire à sa sauce et à n’être consulté que par politesse : j’ai envie (voire besoin) d’être impliqué dans le projet au global (esthétique, design, impression, publicité…), de faire la maquette de mes jeux…

J’ai la chance d’avoir ce genre de relation de travail avec Les Fondations, mais je ne sais pas si d’autres éditeurs déjà plus implantés et rodés seraient OK avec cette façon de faire 😊. 

Bon, en attendant, plutôt que tirer des plans sur la comète, je continue de bosser. Les boulots de maquettiste, le contrat d’édition… c’est cool, car ça fait rentrer des sous, que j’utilise pour faire illustrer Hardi. Vous pouvez voir les deux dernières illustrations (du talentueux Franck Galand) sur mon Instagram : https://www.instagram.com/dendrobatprod/ 

Cette année, j’envisage de proposer un Hardi maquetté, partiellement illustré, en PDF, avec l’option de le faire imprimer à la demande à prix coutant. Une sorte de prévente – où il y aurait tout le texte mais pas encore toutes les illustrations – pour que ceux qui veulent soutenir le jeu et en avoir une version imprimée puissent le faire. J’espère aussi qu’une version PDF (et option de POD) incitera plus de monde à lire et à tester le jeu. On verra comment ça se passe. N’hésitez pas à vous inscrire sur la mailing-list (lien sur mon site web) pour être tenu au courant. 

Ce qui est sûr, c’est que le fait de bosser dans le JdR et d’être édité me permet d’avancer plus vite sur la concrétisation de Hardi. Là où mes gains (vente de scénario, soutiens et dons) en 2022 avaient pu payer une illustration, mes gains de 2023 en payent 3, et j’espère doubler ce chiffre sur 2024. 

Et pour ce qui est des autres projets, et bien je reviendrai très volontiers en discuter ici au fur et à mesure qu’ils se concrétiseront. 

Je voulais terminer en remerciant tous ceux qui me soutiennent, que ce soit d’un simple mot gentil, d’un encouragement, d’un retour par mail ou sur Discord, ou bien via Patreon ou en achetant l’un de mes jeux ou scénarios à prix libre. Si vous aimez mes productions, vous pouvez désormais le montrer directement en boutique en achetant Tel Ulysse. Y’a rien de tel pour m’inciter à continuer à créer des jeux que de me montrer que ça vous plait.  

Car si je crée avant tout pour moi ; je le fais aussi pour vous.  

 LIENS

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DrivethruRPG: https://www.drivethrurpg.com/browse/pub/18585/Dendrobat-Prod
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