Petit à petit, Kobold Érudit devient moins petit
Le Kobold est petit mais industrieux et ne chôme pas : à peine l’encre du précédent volume sèche que le jeune éditeur se représente devant vous pour un nouveau foulancement : https://www.gameontabletop.com/cf853/ultime-bestiaire-les-damnes-pieges-mortels-pour-la-5e-edition.html Et comme il faut savoir tenter de nouvelle expérience, cette fois-ci, ce n’est pas un mais deux volumes que le Kobold Érudit entend vous faire financer.
Pour rappel, Kobold Érudit est un nouvel acteur du JdR francophone qui se lance sur le marché porteur des aides de jeu générique « pour tout jeu médiéval-fantastique en étant à sa 5ème édition ». Pour ce faire, la petite créature industrieuse s’est lancée dans le pari de traduire les guides thématiques de Nord Games. Il y a eu d’abord le Guide ultime de l’alchimie, l’artisanat et l’enchantement puis l’énorme Bourgs & Cités Mémorables. A chaque fois, des decks de cartes et autres aides de jeu accompagnaient le volume principal.
On ne change donc pas une formule qui marche avec cette fois-ci deux nouvelles VF, celles de Treacherous Trap et celle du Ultimate Bestiary.
Pièges mortels se présente sous la forme d’un volume de 172 pages couleurs A4 sous couverture rigide. Son ambition est transparente : un Grimtooth en 5E. On y trouve donc un catalogue de plus de 250 pièges prêts à faire exploser à la figure de vos imprudents PJ. Si vous avez peur d’être un peu court, vous trouverez aussi tout un chapitre consacré à un générateur de pièges aléatoires. Il contient cinquante déclencheurs et cinquante effets, pour un total de 2 500 combinaisons différentes.
Le manuel est complété par des conseils pervers sur la meilleure façon de placer vos pièges dans vos donjons mais aussi des sortes de « pièges intellectuels » sous la forme de 30 casse-têtes préconstruits et d’une quinzaine d’énigmes (et leurs solutions) adaptées aux mondes médiévaux fantastiques. Enfin, un nouvel historique de personnage est proposé : le Saboteur. C’est un expert dans l’art de construire et de désamorcer les pièges. Ouf !
Le guide peut être accompagné de pas moins de 6 decks de cartes : 5 pour les pièges du catalogue, le sixième – plus utile visiblement – pour aider à gérer le générateur de pièges personnalisés.
Quant à l’Ultime bestiaire: les Damnés, il est plus costaud avec ses 268 pages couleurs A4 (toujours couverture rigide) et, comme vous pouvez le constater, limite son ambition aux monstres gothiques, du revenant à la liche en passant par le vampire et la goule.
En tout, ce sont pas moins de 170 nouveaux monstres horrifiques regroupés par grandes familles. Pour chacune d’elle, une table de rencontres aléatoires est fournie. Tout ceci est embelli (euh…) par plus d’une centaine d’illustrations couleur. En fin d’ouvrage, vous trouverez trois annexes : les objets animés, les options du joueur et 10 cartes de repaires en couleur. Enfin, tout un chapitre est consacré à la façon de transformer les personnages de vos joueurs en damnés. Cela aurait été dommage de se priver.
Comme pour les précédents, ce foulancement se passe bien avec déjà 150 % de l’objectif atteint alors même qu’il reste presque un mois de CF. Il y a définitivement un public pour ces aides de jeu 5E et il serait surprenant de voir Kobold Érudit s’en tenir là. Il y a d’autres recueils thématiques de Ultimate Bestiary ainsi que des recueils de PNJ à traduire.
A suivre, donc.