Des elfes sur les épaules de Guéant

C’est fou toutes ces petites et grandes histoires qui peuvent se passer dans une ville. Et quand cette dernière s’appelle Brenhaven, autant dire qu’il y a de la matière pour en faire une campagne de jeu de rôle mémorable, un roman, une bande dessinée et même une soirée enquête. Jusqu’où l’histoire de cette ville s’arrêtera-t-elle ? Pour le savoir, nous avons été poser quelques questions à Claude Guéant, l’auteur de la campagne et concepteur de cet univers.

Le Fix : Bonjour, nous c’est le Fix. Plutôt que de choisir entre l’auberge de l’épée et l’auberge du pont, nous, on va aux deux. Et toi, t’es qui ?

Claude : Moi c’est Claude. J’ai fait mon choix : ça sera auberge de l’Épée ! Je crois qu’on est ce qu’on mange, mais aussi qui on fréquente. Si vous voulez un conseil : ne trainez pas trop longtemps près du Pont.

Le Fix : Aujourd’hui, avec le recul et après tous ces retours de joueurs, quel regard portes-tu sur Pax Elfica ?

Claude : Les joueurs me font le plaisir de partager régulièrement leurs expériences de jeu. C’est toujours agréable, surtout en salon quand on a l’occasion de les rencontrer de visu. Le plus gratifiant est certainement de voir se dérouler l’actual play d’Orion et ses joueurs sur la chaîne Time to roll. Ils s’investissent tous beaucoup dans une partie qui a duré plus d’un an. Parmi eux ils comptaient Anne Vétillard, qui nous a récemment quitté, et qui manquera beaucoup à tous les rôlistes.

Le Fix : L’univers va s’étendre à travers un roman et une bande dessinée. Peux-tu nous raconter la genèse de ces projets ?

Claude : Le projet de bande dessinée est né tout simplement d’une partie de Pax où jouait un responsable éditorial du Lombard. Comme quoi, les rôlistes sont partout ! Ça lui a plu et il a été décidé de l’adapter en BD.

Pour le roman c’est au départ une idée de Fabien Clavel, qui l’a proposée à Mnémos. Pour une question de calendrier, l’éditeur a finalement proposé le projet à Pierre Grimbert, qui a relevé le défi avec brio.

Le Fix : Est-ce que le roman et la bande dessinée raconte la même histoire ou se déroule à la même époque ?

Claude : Le roman se déroule juste avant la campagne. C’est un prologue aux évènements du jeu de rôle. Il se termine même par un passage de relais auprès des personnages-joueurs.

La bande dessinée est bien une adaptation des évènements de la campagne.

Le Fix : Quel a été ton niveau d’implication en tant que « créateur de l’univers » ? Est-ce que tu en as profité pour y mettre des éléments que tu n’as pas pu placer dans la version jeu de rôle par exemple ?

Claude : Du tout, j’ai fait ce que j’aurais souhaité qu’on me fasse si jamais j’étais dans leur position : qu’on me fiche la paix :).

Pour le roman, je me suis contenté de m’assurer que l’histoire n’aborde pas de sujet qui perturberaient les intrigues de la campagne si jamais les lecteurs avaient envie de jouer après leur lecture. Le défi est relevé, tous les joueurs peuvent lire le roman, c’est même une entrée en matière parfaite.

Le Fix : A l’inverse, est-ce que Pierre Grimbert – l’auteur du roman – a fait des ajouts plutôt bienvenus ?

Claude : Il a répondu à une question ouverte qui titille l’imaginaire de beaucoup de joueurs, et qui n’est pas abordée dans la campagne. Je ne préciserai pas de quelle question il s’agit, mais c’est du lourd. J’avais expressément évité de traiter ce point dans le jeu de rôle parce que ça aurait sans doute été un peu trop évident de baser un des conflits externes de la campagne dessus. Mais au travers du roman Pierre l’a abordé sous forme d’un conflit interne, bien plus intéressant. La boucle est bouclée !

Le Fix : L’aventure Pax Elfica ne s’arrête pas là puisqu’une soirée enquête est également en cours d’écriture. Que peux-tu nous dire à son sujet ?

Claude : Que malheureusement son lancement est retardé suite à l’indisponibilité du lieu prévu initialement, qui nous aurait plongé dans l’ambiance de l’auberge de l’Épée. J’espère que l’équipe qui s’en charge trouvera une alternative. Je ne dis pas de qui il s’agit pour ne pas leur mettre la pression, ils n’ont pas encore évoqué ce projet publiquement.

Le Fix : Rassure-moi, on ne jouera pas un elfe quand même !?!

Claude : Ça serait vraiment si terrible ? Il faut me le dire, ça m’éviterait de plancher sur un nouveau jeu dans l’univers de Pax où on joue des elfes justement, qui affrontent tous les âges du monde…

Le Fix : En dehors de Pax Elfica, quelle est ton actualité rôlistique ?

Claude : Les XII Singes viennent de publier Cryptomancien, un jeu de rôle que j’ai traduit (une première expérience en ce qui me concerne). On y joue des agents clandestins spécialistes des subterfuges, de l’infiltration et des coups de force. Ils évoluent dans un monde médiéval fantastique bouleversé par le déploiement de milliers de cristaux de télépathie, permettant une circulation instantanée et globale de l’information. L’auteur nous a laissé développer du contenu original. Je me suis régalé à imaginer un archipel tropical bourré de factions antagonistes, de commanditaires et d’arcs narratifs.

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