Dune et pis c’est tout !

Ce n’est pas très habituel chez le Fix où, en général, nous vous livrons des chroniques sous la forme de gros pavés de texte émaillés de quelques photos. Mais là, on avait envie de s’offrir le luxe futile d’un petit feuilletage express d’un des derniers JdR reçu : le fameux Dune traduit par Arkhane Asylum.

Pourquoi ?

Dune…

… OK, OK, on a déjà employé cette blague, désolés :-/

Bref. Premièrement parce que le jeu est quand même sacrément beau et élégant et a donc un gros potentiel photogénique.

Et deuxièmement parce que ce genre de projet éditorial souffre d’un curieux biais de manque de publicité par rapport aux foulancements. En effet, le jeu (ainsi que son écran) est sorti directement en boutiques, sans passer par la case crowdfunding. Du coup, nous n’avons pas eu le loisir de vous en parler lors de l’annonce de son foulancement, lors du démarrage early bird de son foulancement, lors de son sprint final de folie de foulancement, lors de son retard de livraison post foulancement, etc. Non, là, on pouvait vous en parler juste une fois : voilà, pif, pouf, il est sorti. Frustrant.

On prend donc notre revanche avec ce feuilletage en photos et on vous donne rendez-vous pour une vraie et solide chronique… quand on aura nous même découvert ce qu’il a sous son (joli) capot !

Pour le moment, la gamme se limite à l’essentiel : un livre de base (mais du genre costaud et bien complet) ainsi qu’un écran. A noter que – chose devenue rare – celui-ci est accompagné de son petit livret traditionnel : on va en reparler car celui-ci est loin d’être un gadget.

A noter aussi que – comme vous la savez si vous êtes un fidèle lecteur du lundi – la gamme comprend également un kit de découverte PDF contenant notamment des prétirés et un scénario qui vous seront utiles même si vous avez déjà craqué pour le jeu de base.

Bon, je vous mets le sommaire du livre de base pour que vous voyez que cela va être complet de chez complet mais, je vous l’accorde, au format, on ne voit rien. Cela dit, on peut juste constater que, à l’instar du jeu Alien chez le même éditeur, on part sur du classieux avec plein de noir (attention aux taches de gras, mécréants !).

Le livre de base entend bien prouver à tous que l’univers ne se limite pas au film unique (que ce soit un ancien ou un récent !) que la plupart d’entre nous connaissons sur cet univers de SF. Or Frank Herbert a écrit six romans dans le Cycle de Dune et ses continuateurs… bien plus ! On ressent bien cela dans cette section qui a l’air des plus touffues.

 

De la même façon, on limite souvent Dune à un planet opera rempli de sable, de vers et d’épices mais c’est tout un univers de SF avec des planètes et des vaisseaux tout bien comme il faut. Cette jolie section est là pour le rappeler fort à propos.

Du coup, on est clairement sur une proposition de jeu ambitieuse mais floue du genre : jouons n’importe qui issu du vaste univers de Dune. On lira donc cette section dédiée à la création de PJ avec attention pour voir comment ce défi est surmonté. Ou pas. Un point a déjà attiré notre attention : le principe des « maximes » qui viennent typer le caractère d’un personnage possédant des scores exceptionnellement élevés dans des variables nommées Principes (Foi, Justice…). Cela a l’air d’être un bon moyen de mettre un peu d’univers de jeu dans les règles.

Le système de jeu utilisé est bien sûr le 2D20 de Modiphius. J’en ai souvent entendu du mal mais je ne le connais pas. Je réserve mon jugement. Cela a toutefois au premier feuilletage pas l’air trop ardu et, contrairement à ce que laisse supposer son nom, pas trop calculatoire. A voir, donc.

Une chose que l’on sent très vite, dès le feuilletage, c’est que le jeu ne fait pas l’impasse sur l’importance des Maisons dans cet univers. Elles sont au cœur du jeu et les PJ appartiennent à une seul et même Maison qui dispose de sa propre « fiche de personnage ». De même, relations diplomatiques et même guerre à large échelle sont envisagés dès ce livre de base et pas des problématiques repoussées à un quelconque supplément.

Le livre de base se termine par un unique scénario qui se déroule dans un cadre rassurant et bien connu : c’est un peu raté pour l’originalité et la diversité mais qui pouvait s’attendre à autre chose pour un livre de base ne contenant qu’un unique scénario (c’était aussi la problématique du jeu Alien, d’ailleurs).

L’écran du MJ a donc été également édité en même temps. C’est un 4 volets en carton fort comme on les fait dorénavant. Il est au format portrait. L’idée de placer une carte de la planète Arrakis semblait assez bonne a priori mais le rendu est un peu décevant, je trouve. En tout cas, en retrait du superbe livre de base, à mon humble avis.

 

 

Cela dit, pas de panique. L’écran a l’excellent bon goût de venir avec son petit livret souple de 36 pages qui, lui, est la bonne surprise. Loin du remplissage habituel, il propose un chapitre quasi indispensable à ajouter au livre de base contenant un matériel très dense à l’usage exclusif du MJ.

On commence classiquement par une présentation des différents thèmes de scénarios que l’on peut espérer faire jouer avec Dune.

On enchaîne avec un plus étonnant générateur d’aventure quia  l’air copieux et bien fichu. Cela semble en effet mieux convenir que des scénarios scriptés pour un jeu qui se base pas mal sur – si j’ose dire… – le bac à sable.

On finit par des synopsis d’aventures à adapter à la Maison de vos PJ et à la situation exacte de votre campagne. Beaucoup, beaucoup, donc, de choses utiles. Et ce pour tous les MJ.

Au final, grâce à ce mini-supplément et au kit de découverte PDF, on a quand même de quoi voir venir en attendant la suite de la gamme.

A bientôt pour la chronique complète de ce set de départ pour Dune.