Agoraphobie ou Apeirophobie ? – Space Horror Stories sur gameon
Vous rêvez d’un facehug baveux par un Xénomorphe ? Vous rêvez d’un endroit où personne ne vous entendra crier ? Rêvez plus grand, rêvez l’Espace !
Space Horror Stories, le jeu d’Olivier “Alnomcys” Ranisio est en cours de foulancement sur Game On.
Ce foulancement, destiné à collecter au moins 8 000 euros, court jusqu’au 02 juin. Il servira à financer la production du jeu sous la forme d’une boîte contenant les livrets de règles, des aides de jeux et des dés. Les livrets « système » (pour la création de personnages et les règles) et « réalisateur » (conseils et gestion des menaces côté meneur) font 64 pages chacun. Un troisième livret « Sites et technologie » contient des éléments de contexte pour mener des parties.
Le jeu utilisant également des cartes, on trouvera dans la boîte des cartes de tension (qui simulent la lente et inexorable montée du stress), des cartes d’exposition (qui permettent de typer un personnage à travers des secrets et des lignes de dialogue) ainsi que des cartes portraits (des portraits de personnages assortis d’une liste de noms). S’ajoutent enfin à ce contenu des plans des trois scénarios proposés dans la boîte, trois sets de dés (3d8, 3d10 et 5 dés Fudge avec des + et des -). Le matériel contenu dans la boîte pourrait être augmenté en fonction de certains objectifs. Un écran est notamment prévu.
Space Horror Stories est un jeu orienté one shot, où l’on joue des personnages qui, malgré l’immensité de l’espace, se trouvent au mauvais endroit, au mauvais moment, et font face aux horreurs insoupçonnées qui se tapissent entre et sur les étoiles.
Pas de glamour Space Op’, pas de quête épique à travers les galaxies, on est dans de l’horreur classique dont l’esthétique rappelle Mothership (le jeu cite également Sombre dont on vous causait lors de notre sélection spécial Halloween et les différentes déclinaisons rôlistiques d’Alien dans ses inspirations). De par sa structure résolument Cinématographique, on a évidemment pensé à Ultime Vengeance 3D : Director’s Cut dont on vous a déjà causé, voire à The Heist et son unité de lieu et de temps mais le thème horrifique de Space Horror Stories le distingue nettement de ces deux jeux.
Une partie de Space Horror Stories suit en effet un protocole par défaut qui voit les joueurs et le réalisateur se mettre d’accord sur le contexte et les personnages, avant une scène d’exposition (ces deux phases durant entre 30 minutes et une heure d’après nos estimations) puis la partie horrifique à proprement parler qui correspond à la partie habituelle. Ce découpage qui rappelle ceux qu’opère Johan Scipion à travers ses itérations de Sombre s’appuie sur un système qui se veut simple tout en étant un tout petit peu plus granulaire que celui du jeu fanzine. Les mécaniques de Space Horror Stories poussent les joueurs à faire des choix drastiques, accentuant la tension souhaitée autour de la partie.
Largement playtesté depuis au moins trois ans, le système repose sur une mécanique principale de jet au-dessus de la caractéristique (avec la valeur du dé qui varie de d8 à d10 en fonction de la familiarité du personnage avec l’action entreprise). Enfin, le jeu, grâce à ses protocoles de mise en place, doit permettre une préparation au débotté. Sans qu’on puisse parler de jeu apéro, on a donc un jeu résolument jouable sur le pouce, plutôt qu’un gros jeu à mystère et à campagne longue.
Côté prix et niveaux de participation, on est pas du tout dans l’horreur. Au contraire, ainsi que l’a déclaré à maintes reprises l’auteur, il y a une volonté d’offrir un produit relativement bon marché. La boîte est à 49 euros, la version numérique étant à 20 euros (54 euros pour la boite physique et son équivalent numérique). Des contenus optionnels (tels que les plans en A3) peuvent également être achetés séparément. La page de la souscription est assez claire sur ce que le souscripteur va recevoir, avec des délais entre fin 2023 et début 2024. Manifestement, l’auteur a appris de son premier foulancement (Emysfer, ce jeu swords and planet édité par Posidonia) et le matériel est déjà prêt (on peut en témoigner, puisque l’auteur a eu l’amabilité de nous envoyer un exemplaire). Ce qu’il reste à faire c’est essentiellement un travail d’illustration et, ça tombe bien, l’auteur est aussi l’illustrateur (talentueux) du jeu.
Bref, il y a des chances raisonnables pour que cette souscription tienne ses délais et que son one-man-band d’auteur puisse publier son jeu, s’il rencontre son public sur Game On. On lui souhaite donc bon courage et de bonnes parties horrifiques aux souscripteurs.
En attendant, quelques liens pour savoir dans quoi vous mettez les pieds si Space Horror Stories vous intéresse.
Une interview de l’auteur à la table des coups cryptiques.
Un actual play sur la chaîne Time To Roll.
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