More sur le Reyk

Oui, grâce à la Fix, vous allez en savoir plus sur ce nouveau projet de JdR actuellement en foulancement sur Ulule.

Alors, je vous l’accorde, en ce moment, il en sort de partout, des petits, des gros, des qui rencontrent le succès, d’autres qui se plantent en beauté… c’est un peu la frénésie du foulancement et on s’y perd franchement. Heureusement, on est là pour les attraper tous. Enfin, on essaye, quoi.

Pour ce projet nommé donc Reyk, les choses sont plutôt bien engagées malgré un évident manque de notoriété et un sujet… euh… avec un air de déjà-vu.

Il s’agit en effet d’un jeu médiéval-fantastique, qui se présente, notamment, comme dark fantasy et qui fait tourner son système de jeu dédié autour de l’usage d’un unique D20. Hum, hum, mais où vont-ils chercher tout ça ?

Fort heureusement, Reyk impose tout de suite sur la page du CF ses qualités visuelles indéniables. Comme d’autres projets sortis comme cela un peu de nulle part (Vacarme, Imperium5, etc.), on sent que le jeu repose sur une longue préparation en amont des illustrations qui vont permettre de dévoiler le potentiel réel de l’univers de jeu. Ici, on est sur un style BD européenne de fantasy qui n’est pas sans rappeler des classiques comme Lanfeust ou Terre d’Arran.

Or, une page graphiquement alléchante et une bonne communication (notamment sur les réseaux sociaux et sur Twitch), c’est quand même la clef pour trouver son public et, d’ailleurs, avec déjà un peu plus de 80 % de l’objectif initial et alors qu’il reste encore presque deux mois de CF, le projet est très bien engagé et devrait voir le jour.

Si Reyk s’avance sous l’étendard des Editions Labragon, dont c’est là le premier projet, le jeu est très clairement l’aboutissement d’un jeu fait maison, sans doute beaucoup rodé à la table même des auteurs et qui a reçu tous les bienfaits d’une passion contagieuse, tout l’équipe ayant mis du sien dans l’élaboration du matériel aujourd’hui proposé au financement. Si, aujourd’hui, le projet peut sembler atypique, n’oublions pas que, à l’origine, avant que toutes les maisons d’édition de la place s’en emparent, le crowdfunding était très exactement conçu pour cela : permettre à des gens sans financement d’en trouver un afin d’aller au bout de leurs rêves.

On regrettera toutefois que les Editions Labragon aient cru nécessaire de singer les grandes maisons d’édition dans leurs pires travers quand, justement, le beau mot d’amateur aurait tant à apporter au milieu. On retrouve ainsi l’abus d’étiquettes trendy qui, accolées les unes aux autres, finissent par perdre leur sens (Reyk est donc un jeu de « dark fantasy steampunk » : si, ça existe), de slogans creux (« un système innovant »… avec des D20, des arbres de compétences, une classe d’armure, 12 classes de perso, etc.) et de goodies passablement inutiles et hors de prix (35 euros pour un set de dés personnalisés mais pas spéciaux ou utiles au système, une fiole de « potion magique », etc.).

C’est d’autant dommage que Reyk a certainement plus à offrir aux amateurs du genre entre un système de jeu probablement éprouvé par la pratique de leurs auteurs, y compris en conventions (test ultime !), un gros livre de base auto-suffisant, des scénarios prévus (au moins en PDF) ou encore, donc, ces fameuses illustrations dont certaines sont vraiment prometteuses comme celles se référant à la cosmogonie de l’univers.