Les Deadcrows plongent dans la création francophone

Sérieux, ça fait plaisir. Il fut un temps où, à force de devoir vous décliner semaine après semaine l’annonce d’un nouveau foulancement pour permettre la traduction en VF du nouveau jeu anglais/suédois/espagnol/moldo-valache (rayez la mention inutile), on avait la sale impression que la création francophone allait se limiter à une poignée de courageux petits éditeurs (LETO, JDR Editions, Batrogames, etc.) emmenés par un seul leader un peu plus costaud, les XII Singes.

Mais, depuis quelques mois, le Studio Deadcrows a su démontrer que son remarquable développement de ces dernières années ne reposait pas que sur les traductions à succès (voir le dernier CF pour Runequest !) mais aussi dans un investissement vigoureux dans la vraie création francophone (« vraie », comprendre : pas juste une réédition d’un vieux succès, quoi).

Ce sera encore plus le cas dans les prochains mois puisque, après Tecumah Gulch, Nautilus, Cthulhu No Kami, ce sera au tour d’un jeu Aquablue de voir le jour au sein du studio.

Pour les plus jeunes d’entre vous, il faut savoir que Aquablue est une série de bande dessinée de science-fiction française créée par le scénariste Thierry Cailleteau et le dessinateur Olivier Vatine. Elle est publiée en albums depuis le fin des années 1980 (prix à Angoulême) : 16 tomes en 5 cycles en tout et ça continue encore de nos jours. Je n’y connais plus ou moins rien en BD mais cela me semble relever d’une belle constance tout de même.

L’univers de planet opera aquatique de la BD a toujours semblé inspirant pour les rôlistes, suffisamment en tout cas pour que l’adaptation au système Simulacre ait été proposée dès 1990 dans un vieux Casus (le #55 : à vos archives !).

Mais cette fois-ci, ce ne sont pas quelques infos et un scénario qui vous seront proposées mais bel et bien un jeu complet avec sa gamme et tout. Le futur jeu des Deadcrows se basera sur l’ensemble des cycles en ce qui concerne l’univers développé. Graphiquement en revanche, il exploitera la veine du dernier cycle en cours de Régis Hautière et de Reno. Les illustrations du JdR seront donc, elles aussi, de Reno (pas Jean, hein, je vous rassure).

Le jeu propose aux joueurs d’incarner des membres de la fondation Aquablue, généralement envoyés en mission pour des sauvetages écologiques. On est là à la fois dans un thème récurrent en planet opera (Avatar, Shaan, etc.). C’est aussi une thématique des plus porteuses à l’heure actuelle et cela tombe bien : ce ne sera sans doute pas très évident d’attirer les jeunes générations avec la licence Aquablue. Le pitch du jeu devrait donc suffire.

Le système de jeu à l’ambition d’être simple et accessible. Il est symptomatique que le véritable nom du jeu sera Aquablue, le jeu d’aventures et non, le jeu de rôle. L’éditeur cherche ainsi à intéresser aussi des fans de la BD n’ayant pas encore pratiqué notre loisir et pas seulement des spécialistes. Saine ambition. Le système fera donc l’impasse sur le stmulationnisme parfois lié aux univers hard SF (et, à sa façon, Aquablue en est un). Par contre, le défi sera de ne pas passer à côté du mysticisme propre aux habitants de la planète-océan.

La gamme de départ se composera d’un livre de base encyclopédique de l’univers et d’un écran avec un scénario bac à sable. Le foulancement est espéré pour les mois de février/mars 2020 avec une livraison physique dans l’année.

On vous reparle de tout ça dès qu’on en sait plus.

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