YBS : On dit comment « jouer la montre » en japonais ?

On vous en a parlé (et on reviendra dans 1d4+1 semaines sur le jeu – durée non contractuelle) mais, nous, Yuigahama Bad Seeds (YBS), ça nous a bien plu.

Comment ne pas aimer cet auteur attachant qui communique si bien son amour teinté de surprise pour son pays d’adoption, le Japon, ce jeu original par son cadre contemporain, réaliste et un peu fantastique ? Comment ne pas apprécier la beauté des illustrations à couper le souffle de l’auteur, la magnifique maquette réalisée sous l’impeccable direction artistique de Julien de Jaeger (qui ça ?) ?

On aimait bien aussi, car, pour une fois, la souscription n’impliquait pas un temps d’attente démesuré, celle-ci portant sur un projet quasiment fini et donc livrable dans des délais raisonnables.

Malheureusement, pour des raisons propres aux étranges mœurs consuméristes rôlistes (et aussi à l’énorme embouteillage de fin d’année qui lessive les portefeuilles), le projet peine un peu à trouver un public.

L’éditeur est alors monté en ligne sur les réseaux sociaux et les forums, a débloqué fin décembre un scénario (on vous en a parlé dans Lundi c’est gratuit) pour aider les curieux à découvrir le format spécifique et très ouvert des histoires qu’on peut raconter dans YBS. Il a également bossé dur pour intégrer les retours dans le PDF disponible pour tous ceux qui souscrivent et assuré que les utilisateurs du jeu aient la version la plus à jours possible. Bref, LETO a assuré la promo, signe que du côté de Jérôme Isnard et Laurent Rambour, on croit à ce projet.

Après les fêtes, LETO a annoncé qu’il réduisait la voilure d’un éventuel tirage et limitait la diffusion à 200 exemplaires, plus simple à produire et à stocker, afin de ne pas avoir à arrêter le projet, quitte à faire une opération blanche (d’après les termes de l’éditeur). Cette annonce a permis un rebond certain, mais on n’est toujours à 85 % de la souscription. Du coup, l’éditeur a pris la décision de donner du rab’ au projet. Les curieux et les personnes intéressées ont désormais jusqu’au 5 février pour souscrire et donner à Yuigahama Bad Seeds l’écrin livresque qu’il mérite.

Du coup, on vous le met aussi en post-it. Parce qu’on est touché que, pour une fois, un éditeur se mouille vraiment pour un produit. Le fait d’avoir fait une souscription en interne, sans passer par une des grandes plateformes, quelles que soient les raisons, était déjà respectable. Mais le fait d’utiliser cette internalisation pour se défaire des contraintes de temps et permettre à un public de toucher son public plutôt que de l’annuler, au Fix, ça mouille nos petits yeux tellement c’est beau.

Donc, allez sur le site de la souscription, scrollez à travers l’UX pas très optimale et allez vers les extraits. Et, si ce n’est pas déjà fait. Téléchargez les extraits du livre et le scénario pour voir ce que la bête a dans le ventre et si ce n’est pas votre came, et bien, c’est la vie mais si vous ne connaissiez pas ce projet, vous pourrez dire « j’y étais, j’ai fait partie de cette charge héroïque qui a libéré Yuigahama » à vos petits-enfants.

LIENS :

La page de la souscription

Une pensée sur “YBS : On dit comment « jouer la montre » en japonais ?

  • 2 février 2023 à 10:54
    Permalink

    Merci à Orlov et à l’équipe du Fix pour cet article !
    La tête dans le guidon en fin de projet, je ne le découvre que maintenant.

    Jouer la montre en japonais, c’est « Jikan Kasegi » 時間稼ぎ
    jikan -> le temps. Kasegi -> amasser, accumuler, thésauriser, thé au jasmin ? 🙂

    Du temps, on en aurait voulu plus. C’est la vie !

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